Le mercato "au rabais" de l’OL

On connaît désormais le visage de l’Olympique lyonnais 2011-2012. Le mercato fut surprenant. Qui aurait imaginé, début juin, les départs de Toulalan et Pjanic et les arrivées de Koné, Dabo et Fofana ? Sans doute personne. Dans un souci d’économie, l’OL a tenté de flairer le bon coup, sacrifiant de gros salaires. Au risque de perdre des éléments essentiels et de recruter des joueurs d'avenir, sans grandes références. Bilan.

Les satisfactions

D’un point de vue économique, l’OL a réussi son mercato. Jamais, depuis le début des années 2000, Lyon n’avait aussi peu dépensé. Trois nouveaux arrivants, B.Koné (2M + 3M de primes éventuelles), M.Dabo (1M + 0,8M) et G.Fofana (1,8M + 0,8M) pour à peine 5 millions d’euros (9 avec les primes). Bien loin des folles campagnes de 2008, 2009 ou de l’achat de Gourcuff en 2010. Niveau rapport qualité-prix, l’OL pouvait péniblement faire mieux. Le président de l’OL s’en est félicité : "Nous avons fait un mercato sur le plan économique d’une efficacité rare". Difficile de lui donner tort.

Les inquiétudes

Economiquement dans le rouge, vivant largement au-dessus de ses moyens, Jean-Michel Aulas a dû également de séparer de certains joueurs comme Toulalan (10M +3M) et Pjanic (11M). Contre son gré et parfois leur gré. L’Olympique lyonnais, avec ce mercato estival très calme, paie ses excès et ses erreurs des précédentes saisons. Et sa mauvaise gestion à long terme. Enfin, malgré ses soucis économiques, l’OL était tout de même prêt à offrir près de 12 millions d’euros (8 + 4 de bonus) à l’AJ Auxerre pour Delvin Ndinga. Surprenant.

Les paris

Rémi Garde a beau rappeler que le mercato lyonnais "a été conforme à ce que l’on attendait", il n’en est rien. Au début de l’été, l’OL ne souhaitait pas forcément conserver certains joueurs, comme Bastos, Cissokho ou Källström. Pour diverses raisons (gros salaires, plus la tête à Lyon… etc). Finalement, Toulalan, Delgado et Pjanic sont partis. Sportivement, Lyon perd beaucoup. Indéniablement. Du côté des arrivées, certains joueurs espérés ne sont jamais arrivés. L’OL a finalement dû se résoudre à enrôler, dans l’urgence, des joueurs à moindre coût. Rarement des premiers choix.

Les incohérences

Finies donc les frasques d’antan. Sans manquer de respect aux recrues estivales, ce sont des joueurs de complément. Pas des titulaires indiscutables. Du moins pour le moment. Politique bizarre pour un club qui répète à l’envi vouloir s’appuyer sur la richesse de son centre de formation.

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