La qualification pour la phase de poule de la Ligue des Champions en poche, l’Olympique lyonnais doit maintenant se remobiliser une dernière fois avant la trêve internationale. La bande de Rémi Garde accueille l’équipe en forme et leader du championnat, Montpellier, samedi à 21 heures. René Girard, l’entraineur de Montpellier, se montre prudent avant ce déplacement délicat.
Lyon Capitale : Un début de saison idéal, neuf points en trois matchs, vous ne pouviez espérer mieux?
René Girard : C’est vrai que nous démarrons bien cette nouvelle saison. Cela nous permet de travailler dans le calme et la sérénité, nous savons que le championnat est long, il faut donc redoubler de vigilance à chaque match. Comme le dis l’adage : "tout ce qui est pris n’est plus à prendre". Nous avons un calendrier difficile pour le début de saison avec deux déplacements (Lille et Lyon) et la réception de Rennes. Mais pour le moment tout se passe bien, espérons que ça continue encore ce week-end. Malheureusement pour nous, il n’y a que trois points par victoire.
Comment analysez-vous votre équipe ?
Nous avons une équipe jeune. Beaucoup de nos joueurs ont fait partie de l’équipe qui a remporté la Coupe Gambardella en 2009. Le groupe mûrit doucement, il ne faut pas aller trop vite. C’est pour cela que je ne me réjouis pas trop de cette première place, elle est anecdotique. L’année passée, nous sommes dans les six premiers à huit journées de la fin, finalement nous terminons 14e. Il faut donc rester concentrés et motivés pendant encore neuf mois et surtout ne pas tomber dans les mêmes pièges que la saison dernière.
"Je m’opposerai au départ de Younes Belhanda"
Quels sont vos objectifs cette saison?
La première partie du tableau serait bien. De toute façon nous prendrons tout ce qu’il y aura à prendre sans faire de cadeaux. En France, il y a quatre ou cinq équipes indéboulonnables en haut du tableau, puis derrière de nombreuses équipes qui se valent. A nous de faire notre trou et d’accrocher la plus haute place possible. Et pourquoi pas, être européen.
Visiblement, l'Olympique lyonnais serait intéressé par le profil de Younes Belhanda. Pouvez-vous nous en dire plus ?
J’ai lu ça dans la presse. Personnellement, je ne suis au courant de rien et je m’opposerai à tout départ le concernant. Après, je ne gère pas les finances du club, c’est le travail du président, Louis Nicollin. S’il considère que l’offre est trop importante pour être refusée, on fera avec. J’espère que ce n’est pas une manœuvre de déstabilisation de la part de l’OL, il y a une grande amitié entre eux et nous. Que ce soit avec le président et ses origines ou Bernard Lacombe et moi. Si c’était le cas, ils me décevraient beaucoup.
La rencontre face à l’OL a été maintenue à samedi, à quel type de match vous attendez-vous ?
L’Olympique lyonnais est une grosse cylindrée du championnat. Dans l’équipe type de Rémi Garde, un seul joueur n’a pas encore connu la sélection nationale (Maxime Gonalons). Vu sous cet angle, nous ne pouvons pas nous attendre à un match facile, d’autant plus qu’ils seront chez eux. La concentration et le réalisme seront les clés, mais même si nous restons sérieux des individualités comme Lisandro et Bastos peuvent apporter le danger sur un seul contrôle de balle. La semaine passée, Brest a su répondre présent face à Lyon, que ce soit dans les duels ou dans le jeu, ils ont pris un point, à nous de faire la même chose.
Vous semblez défaitiste…
Loin de là, simplement les déplacements à Gerland sont toujours délicats. Nous savons que Lyon va vouloir faire le jeu, c’est donc à nous de faire le maximum pour les bloquer et les contrer pour éviter la défaite. Nous n’avons rien à perdre, il faudra être créatif tout en restant sérieux. Ce sont les matchs comme ceux-ci qui permettent à mon équipe de grandir.