Chaque jour jusqu’au 31 décembre, le service des sports de Lyon Capitale vous propose de revivre l’un des meilleurs moments de l’année écoulée. Avec en apothéose, vendredi, la désignation du sportif lyonnais de l’année. Ce lundi, place à la demi-finale de la Coupe Davis, en septembre dernier, au Palais des sports de Gerland.
C’est l’évènement sportif de l’année à Lyon. Dix-neuf ans que la capitale des Gaules, terre bénite depuis l’incroyable victoire de la bande à Noah en 1991, attendait le retour de la plus prestigieuse compétition tennistique. Surtout que les amateurs de la célèbre petite balle jaune à Lyon sont orphelins du Grand Prix de Tennis annuel, exilé depuis cette année à Montpellier. Rien de comparable toutefois entre l’ambiance feutrée du GPTL et la magie de la coupe au saladier d’argent.
L’équipe de France de Coupe Davis retrouve donc Lyon pour une demi-finale, face à l’Argentine, épouvantail de la compétition. Au tour précédent, les Bleus ont sorti le grand favori de l’épreuve, l’Espagne, double tenant du titre. Les hommes de Forget espèrent donc surfer sur cette vague de succès au moment de retrouver le Palais des sports de Gerland, lieu chargé d’histoire pour le capitaine d’aujourd’hui, héros d’antan. Et ainsi se qualifier pour la finale de l’épreuve, une première depuis 2002. Le week-end sera faste pour les Mousquetaires, comme on se plaît à les surnommer, en référence à leurs brillants aînés du début du 20ème siècle et bien sûr à l’œuvre d’Alexandre Dumas.
On remet ça ?
Emmenée par un David Nalbandian loin de son meilleur niveau, la Céleste ne fait que pâle figure face à des tricolores en pleine confiance. De match, il n’en y aura pas. Mickaël Llodra et Gaël Monfils, en simples, remarquables d’assurance, expédient leurs adversaires. Llodra et Arnaud Clément le samedi en double, confirment la nette supériorité française. Alors que les observateurs s’attendaient à un combat âpre et équilibré, les Bleus vont plier l’affaire en deux jours, privant même les spectateurs rhodaniens d’un dimanche décisif à l’atmosphère irrespirable. Loin du spectre de 1991. L’Argentine se distinguera seulement par la vertu de ses fidèles supporters, remarquables de soutien au cours du week-end malgré la déroute de leurs protégés. Amassés dans tes travées du Palais des Sports, ils seront même rejoints par Mickaël Llodra, parti chanter et danser avec eux.
Pour la ville de Lyon, cet évènement est une réussite totale. Une organisation parfaite, saluée par les instances fédérales. Un signe avant coureur d’un probable retour de la Coupe Davis rapidement ? Guy Forget, à l’issue de la rencontre, rendra hommage au fidèle public lyonnais : "je ne sais pas si vous étiez là il y a 19 ans, mais moi j’ai l’impression que c’était hier. Vous avez été merveilleux". France-Argentine n’était toutefois "seulement" qu’une demi-finale… Lors d’un sombre dimanche de décembre, les Bleus sombreront à Belgrade, face à Novak Djokovic et consorts, pour le premier sacre de l’histoire de la Serbie en Coupe Davis. Loin de la démonstration lyonnaise.
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