Le président du LOU Rugby, Yann Roubert, évoque pour Lyon Capitale la prochaine saison d’une équipe rhodanienne qui, avec l’arrivée de l’Australien Tim Lane au poste de manager général, souhaite rebondir après une saison dernière marquée par des résultats décevants (8e de Pro D2).
Lyon Capitale : Après une saison compliquée, que souhaitez-vous insuffler au LOU Rugby ?
Yann Roubert : On espère faire mieux que la saison dernière. On a donc instauré quelques changements, avec notamment les arrivées de Tim Lane, qui devient le patron du secteur sportif, et d’Olivier Azam (ex-RC Toulon) qui sera chargé des avants. Sept nouvelles recrues nous ont rejoints. En espérant qu’elles vont toutes apporter une plus-value à Lyon.
Quelles sont vos attentes au niveau des valeurs véhiculées par cette équipe du LOU ?
Les valeurs du Lou pour cette nouvelle saison, on peut les résumer en trois mots : le travail, car c’est primordial si l’on souhaite obtenir des résultats ; l’humilité, car il ne faut pas oublier d’où l’on vient, même si on ne manquera pas d’ambition ; sans oublier le plaisir – les joueurs doivent en prendre sur le terrain et le faire partager à tous ceux qui soutiennent le club.
Le budget du Lyon olympique universitaire (15 millions l’an dernier) sera en légère baisse. Pour quelles raisons ?
Simplement pour faire face aux réalités économiques. L’an dernier, nos résultats ne nous ont pas permis de conquérir de nouveaux partenaires et supporters. Toutefois, on reste ambitieux et notre budget nous permet d’avoir une équipe compétitive. Tout a été fait pour répondre présent en Pro D2.
Vous avez pris votre fonction lors du départ précipité d’Yvan Patet, en décembre 2012. La transition s’est-elle déroulée comme vous le souhaitiez ?
Votre question me permet de rendre hommage au travail effectué par Yvan Patet durant dix ans. Les ponts ne sont pas coupés, puisqu’il fait toujours partie de la famille du LOU en tant qu’actionnaire et administrateur. On essaie de poursuivre ce qui avait été mis en place, tout en instaurant quelques changements. Cela demande beaucoup d’investissement. Pour le reste, il faudra juger sur le long terme si cela a porté ses fruits.
Êtes-vous épanoui dans cette fonction présidentielle ?
Assurément ! C’est une mission passionnante. Je suis ravi, enthousiaste et déterminé à me frotter aux difficultés de cette responsabilité. C’est un poste complexe, il y a beaucoup de dossiers à gérer en même temps, d’autant plus que le groupe est fragilisé par deux saisons difficiles.
C’est pour cela que vous avez décidé de ne pas clamer haut et fort vos ambitions pour cette nouvelle saison ?
C’est évident que la saison dernière laisse un sentiment de frustration. C’est pour ça qu’on ne veut pas dire qu’on sera les plus beaux et les plus forts. L’objectif, pour un club comme le LOU, c’est bien sûr de rester en haut de l’affiche, de retrouver le Top 14, mais sans fixer une date précise. En clair, on veut performer mais on refuse de fanfaronner. Ça peut paraître bateau, mais c’est tellement vrai : la seule vérité, ça reste le terrain.
On dit souvent qu’il y a la place pour un grand club de rugby à Lyon…
Mais c’est le cas ! Il y a un vrai potentiel, il y a de la place pour le rugby à Lyon. On a de véritables atouts. Le comité de rugby du Lyonnais, c’est plus de 200 clubs. En termes de public, Lyon est une grande ville, un grand pôle économique. S’il y a du spectacle, les Lyonnais suivent.