La sortie de Tony Parker ce week-end sur le projet de l'Arena a fait grand bruit du côté de Villeurbanne. Le directeur général des opérations basket de l'Asvel a même menacé de tourner les talons vers Paris où le Qatar qui compte investir dans l'équipe de basket locale. Présent, mercredi 12 septembre, à Lyon, Tony Parker ne s'est pourtant pas montré à la présentation de son équipe à l'Hôtel de Ville de Villeurbanne. De quoi relancer les rumeurs de divorce.
"Libre à vous d'interpréter son absence" a commenté mercredi soir Gilles Moretton en parlant de la non-présence de son associé, Tony Parker, à la présentation de la Green Team (mardi 11 septembre) à la mairie de Villeurbanne. Submergé par les journalistes locaux, le président de l'Asvel semble être sur la défensive lorsqu'il est question de Parker et du projet de l'Arena, cette grande salle de 13 000 places destinée à donner une nouvelle dimension au club.
Mais l'Asvel "ne dispose aujourd’hui d'aucune piste pour l'Arena" confesse un Gilles Moretton dépité. Or, il semblerait que cette résignation énerve Tony Parker. "Aujourd’hui la grande salle c’est plus qu’au point mort, c’est en sous-marin, au fond du trou", avait lâché sèchement le meneur des San Antonio Spurs dans les colonnes du Parisien le week-end dernier.
Le triple champion NBA, dans la même interview, a même menacé ne pas vouloir rester à l'Asvel "pour faire joli, cela ne sert à rien […] car je ne suis pas quelqu'un de patient". Présent à Lyon ces derniers jours, Parker, n'a pas changé d'avis en ne venant pas à la présentation de l'équipe. Sa venue aurait pourtant pu calmer les rumeurs de divorces.
Une équipe humble et modeste
Il était également question de basket mercredi soir à l'Hôtel-de-Ville. Douzième sur seize l'an passé, l'Asvel devra se racheter cette année après une saison indigne. Mais pour cela, les dirigeants n'ont pas voulu brûler les étapes en recrutant une équipe "humble et modeste" selon le président du club. Quant au coach, Pierre Vincent, il confirmait déjà fin août à Lyon Capitale (lire ici) que l'Asvel avait perdu de sa valeur et n'était plus qu'une "équipe de milieu de tableau, au niveau salarial, qui vise le haut du classement".
Mais le technicien, médaillé d'argent avec les filles aux JO de Londres, a confiance en son équipe, y compris dans les nouveaux (G. Joseph, T. Abromaitis, Amara Sy, U. Nsonwu, C. Standback et P. Morlende) "qui sont venus au club parce qu'ils voulaient vraiment venir" a-t-il précisé. C'est donc une Asvel en phase de conquête administrative, et de reconquête sportive qui se présente cette année, dans l'espoir de se qualifier pour les play-offs et de conserver Tony Parker, leur actionnaire star.