La défaite de l’OL face à Saint-Etienne (0-1), la première dans un derby depuis 1993, a provoqué le courroux des supporters rhodaniens à la fin de la rencontre. Une scène surréaliste s’est même produite une heure après. Jean-Michel Aulas, en personne, s’est rendu en contrebas du Virage Nord afin d’apaiser les nombreux fans, extrêmement vindicatifs à l’encontre de Claude Puel.
Après les dernières performances catastrophiques de l’OL, le plus grand derby de France entre Lyonnais et Stéphanois s’annonçait extrêmement tendu en tribunes. Et pourtant, avec véhémence, les fans rhodaniens ont encouragé leurs protégés pendant 90 minutes, sans discontinuer. Un magnifique tifo embellissait d’ailleurs le Virage Nord à l’entrée des joueurs. Leurs rivaux stéphanois déployaient quant à eux des banderoles bien connues des derbys. "L’OL, c’est comme le Beaujolais, c’est commercial et dégueulasse" ou "Rendez-nous la 17ème place !" ornaient notamment la tribune réservée aux visiteurs. Le match était lancé. Il se déroulera dans une atmosphère saine où les coéquipiers de Jérémy Toulalan ont été chaudement soutenus par leurs supporters.
"Aulas, au virage"
A la 90ème minute, tout s’est d’un coup accéléré. Les "Puel démission" ont dévalé des travées de Gerland. Pour la première fois, une banderole a surgi du Virage Nord, réclamant le départ immédiat du technicien lyonnais. Dans la foulée, "Sainté" remportait le derby, de surcroît à Gerland. Inconcevable pour les fans, surtout dans la situation actuelle où leur club bien-aimé se morfond à la 18ème place du classement. Le coup de sifflet final a beau avoir été donné il y a déjà une petite heure, près de 2500 Gones refusent de quitter le stade. Les supporters du Virage Nord réclament, en boucle, le départ de Claude Puel et apostrophent le président de l’OL : "Aulas, au virage".
"Laissez la chance au club, je ne dis pas à Claude Puel"
Le président de l’Olympique Lyonnais est un homme qui ne fuit pas ses responsabilités. Courageusement, il se rend en bas du Virage Nord où pendant une vingtaine de minutes, il va s’expliquer avec des fans furieux. Il est déjà plus de minuit. Un cameraman de Lyon Capitale filme la scène (voir vidéo). Aux supporters qui réclament avec insistance le départ de Puel, Jean-Michel Aulas réplique : "S’il y en a un qui veut venir prendre ma place, qu’il vienne me le dire. On a besoin de votre soutien". "Personne ici n’a rien contre vous. La seule personne qui nous dérange, c’est le manager général. On veut qu’il parte, et vite", souligne alors un responsable des Bad Gones.
Le boss de l’OL demande du temps : "Je ferai le point avant la fin octobre. Laissez la chance au club, je ne dis pas à Claude Puel. Si vous me laissez un mois pour résoudre les problèmes, on fera en sorte d’être en haut de l’affiche. Et en haut de l’affiche, c’est d’être présent le 24 mai prochain à Wembley (lors de la finale de la Ligue des Champions, NDLR)". JMA en profite au passage pour égratigner Saint-Etienne : "Pendant 17 ans, on a battu les Stéphanois. On a perdu ce soir mais il faut garder notre orgueil. Mercredi, c’est la Ligue des Champions. Et eux (les Stéphanois), ils la jouent à la Playstation !". Jean-Michel Aulas a une nouvelle fois eu le courage d’aller sur un terrain où peu de présidents avaient osé avant lui s’aventurer. Il est d’ailleurs reparti sous les acclamations de la foule, telle une star quittant l'arène. Une scène rare.
inutile d'en rajouter ! --- mais GERLAND restera à GERLAND point barre ! OL-ASSE nous lasse ! le contribuable lyonnais n'a pas à financer les caprices de ce 'mossieur' 500e fortune de France ! - même pas une play-station ! ----- et au fait, il était où son acolyte (le futur locataire de l'Elysée !) ? pas là hier soir ? - c'est drole, dans ce genre de situation, il doit sans doute renvoyer la presse en les traitant de méchants paparazzi !
Christian, ça parle foot, cessez vos politcailleries sponsorisées.L'heure est grave et c'est dommage que Aulas attende la 10e journée pour bouger.
Ce n'est que du foot jm calther. Cessez ce ton endeuillé ridicule.
Les intérêts du stade et financiers se mélangent.Monsieur Aulas, qui fait reposer son développement financier, sur l'OL, avec une équipe qui gagne pour satisfaire les supporters consommateurs, voit rouge...Un supporter déçu, n'achète plus... Un supporter déçu, ça peut mordre... Un supporter déçu, ça fait perdre du pouvoir...
Les élus locaux du PS habitués aux raccourcis populistes n'ont pas encore accusé l'Etat de la défaite de l'OL, mais cela ne saurait tarder, ne serait-ce que pour faire diversion aux questions qui vont arriver sur le financement du Forum Libération par exemple.
Je trouve Aulas fort digne sur ce coup. Cela n'a rien à voir avec le grand stade.
Je suis évidemment contre ce funeste projet de Grand Stade.En revanche, JMA dans cette période de doute montre toutes ses qualités de très grands dirigeants.Cet échange avec les supporters en est une preuve supplémentaire.