Reléguées sportivement en LF2 (deuxième division) à l'issue de la saison dernière, les filles du Lyon Basket Féminin ont été repêchées de justesse en LFB (première division) suite au dépôt de bilan de Challes-les-Eaux en juillet dernier. Renforcé par les joueuses savoyardes et des sponsors toujours présents, le Lyon BF a complètement changé de statut. L'équipe fait désormais figure de prétendante au titre de champion.
Sauvé des eaux. Treizième à l'issue de la saison régulière et relégué sportivement en LF2, le Lyon Basket Féminin a été repêché de justesse en LFB (Ligue féminine de basket, première division) en juillet dernier grâce au dépôt de bilan de Challes-les-Eaux (Savoie). Désormais, les coéquipières d'Audrey Sauret font figure d'épouvantail et menacent les intouchables filles du Bourges Basket, cinq fois championnes depuis 2006.
En effet, les pensionnaires de la salle Mado Bonnet se sont renforcées avec l'arrivée de sept joueuses, dont l'Américaine Mistie Mims, élue deux fois meilleure étrangère du championnat. Le club rhodanien enregistre également l'arrivée d'un des plus grands coachs de basket féminin : Laurent Buffard. Six fois champion de France avec Valenciennes, il compte également deux Euroligue (2002 et 2004) à son palmarès.
Avec ce nouvel effectif, les joueuses de Laurent Buffard n'auront pas d'autre choix que de confirmer l'attente placée en elles. Notamment celle venant des sponsors et des actionnaires. Une pression qui a poussé le président historique, Sernin Marichal, à céder sa place à Philippe Grillot, actionnaire du club et président de la CCI de Lyon, à la tête de la SASP. Déjà intéressé par le basket-ball lorsqu'il était à Bourges, le nouveau président avoue être venu "naturellement" soutenir l'équipe lyonnaise en passionné, puis rapidement comme actionnaire. Avec un budget de 1,5 M€, le LBF fait désormais figure de grosse cylindrée dans son championnat.
Des sponsors imposants
Un bolide entretenu par les collectivités locales mais également par des sponsors imposants comme EDF et Veolia qui ont donné l'an dernier 550 000 euros, alors que le budget était de 1,12 M€. Créé il y a plus de 60 ans, le LBF fait presque salle pleine (1 230 places assises) sans parvenir pour autant à sortir du giron des fans de basket féminin. Un éventuel titre de champion à l'issue de la saison pourrait bien changer la donne. Et pour cela, Laurent Buffard connaît bien la recette.
L'ambitieux technicien sait qu'il a "tout pour réussir" à Lyon, et que "la seule place intéressante, c'est la première". Un succès qui passera par la "stabilité des effectifs et du staff", mais sans griller les étapes. Car officiellement, les dirigeants visent une qualification en playoff, et une place en Euroligue. Après avoir lutté contre la descente, les coéquipières d'Audrey Sauret découvriront cette saison la pression réservée aux favoris. Un mal pour un bien.