Interview.
Lyon Capitale : qu'est ce que vous retenez de cette immersion au sein du club rhodanien ?
Benjamin Danet : La différence notable avec les autres clubs de Ligue 1, c'est la stabilité qu'il y a dans ce club. D'avoir remporté six titres d'affilée, cela demande beaucoup de travail, d'intelligence mais aussi d'avoir une certaine maturité. Je n'oublie pas non plus la confiance faite par Jean-Michel Aulas à ses entraîneurs. Il les a toujours défendus. Il fera de même avec Alain Perrin, car ce n'est pas dans son intérêt de s'en séparer.
Mis à part cette stabilité, quelle est la clef du succès de l'Olympique Lyonnais ?
Le succès de l'OL, ce sont trois hommes. Jean-Michel Aulas, Marino Faccioli (directeur administratif) et Bernard Lacombe. On peut aussi rajouter Olivier Blanc, le directeur de la communication. Ils se connaissent tous depuis de nombreuses années et sont compétents dans leur domaine respectif. C'est ça la clef de voûte de ce club. Par contre, le risque c'est lorsque l'un d'entre eux partira, cela pourrait devenir problématique.
Ce côté structuré n'est-il pas au détriment de la passion, de l'engouement populaire?
C'est clair. Mais regardez à St-Etienne, il y a cet engouement, cette passion mais au niveau des résultats ce n'est pas vraiment ça. Franchement, je préfère choisir la performance au détriment de l'engouement.
Comment expliquez-vous que depuis deux saisons de nombreuses affaires sortent dans les médias ?
Lyon gagne et forcément cela suscite quelques jalousies. C'est le lot de tous les grands clubs que d'avoir à faire à des histoires, des tensions internes. Après, il ne faut pas tout prendre pour argent comptant. Par exemple, dernièrement j'ai discuté avec Grégory Coupet sur la rumeur Fred/Wiltord (Ndlr : les deux joueurs aurait été en conflit) et il m'a confirmé que c'était complètement bidon.
Jean-Michel Aulas parle souvent de cette jalousie envers son club...
C'est une évidence, le succès s'accompagne de beaucoup de jalousie. A Lyon, beaucoup de choses se disent en "off" et je suis prêt à parier que dès que Lyon sera dans une situation délicate certaines choses sortiront du silence. Vous savez, malgré les apparences, l'OL, ce n'est pas une planète idéale.
Dernièrement, Jean-Michel Aulas s'en est pris une nouvelle fois à la presse. Comment expliquez-vous ce côté paranoïaque ?
Le souci avec ce club, c'est que dès que ça ne va pas, il y a toujours ce sentiment de persécution. Après on parle souvent du côté paranoïaque de Jean-Michel Aulas mais ce n'est pas le seul président à l'être. Rappelez vous des Roger Rocher, Claude Bez ou Bernard Tapie. La grande différence, c'est qu'avec Aulas, il n'y aura jamais d'histoire de caisses noires ou de souci de trésoreries.
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