'Quand je vois Karim Benzema réclamer de ne plus jouer à gauche à Lyon, c'est quand même spécial. Si le coach a pris cette décision, il doit s'y plier. Surtout à son âge.' Contacté par Lyon Capitale, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France Espoirs tient à s'expliquer sur cette sortie médiatique. Interview.
Pourquoi cette attaque envers Karim Benzema ?
Lorsque le journaliste du Parisien m'a appellé c'était pour m'interroger sur la nouvelle génération en équipe de France. Je ne dirais pas que les propos ont été déformés mais il a fait une fixation sur Karim (Benzema). Ce que je voulais simplement dire, c'est qu'à un moment donné quelque soit le joueur, son niveau, sa classe, c'est le collectif qui doit passer avant tout. Je précise que je ne vise pas spécialement Karim, d'autant que je l'aime beaucoup.
Comment expliquez-vous que Karim Benzema n'ait pas le même rendement à Lyon qu'avec l'équipe de France ?
Je crois que d'abord qu'il est bien dans ses souliers, bien dans sa tête. Il y a une animation de jeu à l'OL qui lui convient parfaitement. Il a une certaine liberté. Il est dans une équipe qui est bien en place. Sans arrières-pensées, je dirais qu'en équipe de France, le groupe se cherche, il n'y a pas les résultats. Tout le monde attend beaucoup de lui. Ceci dit, je pense que Karim n'est pas utilisé là où il est le meilleur.
A l'OL, Claude Puel a fait le choix dans son recrutement de miser sur de jeunes joueurs en devenir. Pensez-vous que c'est plus difficile d'entraîner ce type de joueurs ?
Non, je ne crois pas. Je dirais même au contraire, notamment à Lyon, où des jeunes issus du club comme Karim ou Anthony Mounier ont une vision, une éducation, une formation très lyonnaise. Je pense que c'est un bonus. S'ils ont de la qualité, c'est même l'idéal de les mettre dans un collectif de 20-25 joueurs.
Propos recueillis par Razik Brikh
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