Pour ses débuts en Ligue Europa cette saison, l’OL a obtenu un nul heureux sur la pelouse du Betis Séville (0-0).
Rémi Garde avait décidé de faire profil bas avant la rencontre face au Betis. « C’est un premier match de poule. Il faut y aller prudemment mais pas sans ambitions ». Pour ce premier match européen de la saison, le technicien de l’OL aligne un 4-2-3-1 classique avec Maxime Gonalons et Jordan Ferri à la récupération au milieu. Clément Grenier, de retour de blessure, évolue lui un cran plus haut, en soutien de l’attaquant Bafétimbi Gomis. Une seule surprise concoctée par le technicien lyonnais : la présence de Jimmy Briand sur le flanc gauche de l’attaque. L’ancien Rennais n’avait plus disputé une rencontre avec les Gones depuis un certain OL-ASSE le 28 avril dernier… Une éternité.
Une âme d’équipe, enfin !
On ne pourra pas leur reprocher. Les joueurs de l’OL ont affiché un tout autre visage que lors de leurs dernières sorties. Dès les premières minutes de jeu, Lyon opère un pressing constant qui gêne le Betis. Sur un terrain en mauvais état, les Lyonnais se jettent comme des morts de faim sur tous les ballons, chose que l’on avait rarement vu ces derniers temps. Mais offensivement, c’est toujours le désert ou presque : les milieux n’arrivent pas à imposer leur jeu et manquent de liant alors que Lacazette est trop imprécis et maladroit. Jimmy Briand est logiquement à court de forme. Bafétimbi Gomis, comme souvent depuis l’an passé, doit se contenter des miettes. Les Gones n’ont donc pas vraiment inquiété le portier sévillan. Sauf à la 63ème, où Samuel Umtiti a manqué l’immanquable sur une tête à bout portant. Le hold-up n’était pas loin.
Mais une défense toujours catastrophique
Dans l’attitude, les hommes du président Aulas sont donc en progrès. Le message présidentiel du « mouillez le maillot » semble être passé. Ce qui ne passe pas en revanche, ce sont les lacunes de la défense. Ou plutôt du côté droit de cette dernière, avec la paire Dabo-Koné, complètement à la ramasse. Sans deux sauvetages de Bédimo, par ailleurs une des rares satisfactions de la soirée, en tant que dernier défenseur, et sans les arrêts décisif d’Anthony Lopes (46ème, 71ème, 87ème), l’OL n’aurait pas pu garder sa cage inviolée. Visiblement insatisfait, Garde sort Gomis et fait rentrer Fékir (68ème). Ce qui lui permet de repositionner Lacazette dans l’axe. Sans succès même si le Gone de Mermoz s’est procuré quelques occasions (85ème).
Et si l’OL n’a pas réussi à se montrer véritablement dangereux, la fin de la deuxième période a été encourageante offensivement avec quelques mouvements intéressants. Mais on l’a bien compris et il va falloir s’y habituer : Lyon ne va pas pouvoir viser très haut dans cette compétition avec de telles lacunes.
'Lyon ne va pas pouvoir viser très haut dans cette compétition avec de telles lacunes', concluez-vous. C'est clair. L'OL va redevenir une équipe de milieu de tableau… dans un Grand Stade digne des plus grands clubs européens. Cherchez l'erreur. Il va sonner le creux mais coûter très cher. A moins qu'Aulas ne vende son club à un magnat étranger comme l'ont déjà fait Paris et Monaco. L'argent douteux coulera alors à flots. Un bien bel avenir se dessine.
J'ai trouvé cette équipe pleine de volonté, avec certes une défense fragile mais un bloc bien organisé et homogène. De bonne augure pour les années à venir, dans un superbe écrin en cours de construction qui fera sans doute la fierté des français en général et des décinois en particulier