Restant sur trois matches sans victoire, le club de rugby connaît une crise en interne sans précédent. Raphaël Saint-André et Mathieu Lazerges sont sur la sellette.
Le LOU n'arrive plus à gagner et surtout ne fait plus peur à ses adversaires. C'est la crise et Yvan Patet, le président du club, loin d'apaiser les esprits, mène la vie dure à Raphaël Saint-André et Mathieu Lazerges, ses deux entraîneurs (lire ici). 'Nous ne voulons rien précipiter. Nous sommes toujours en phase de réflexion (...). Leur méthodologie est bonne, mais force est de reconnaître qu'ils sont toujours en phase d'apprentissage.' (Le Progrès du 23 janvier 2009). Des propos qui ont provoqué des remous en interne, puisque selon nos informations, la sortie médiatique de Patet n'aurait pas été du goût de certains actionnaires. Un sentiment d'incompréhension partagé par une majorité de joueurs. 'Je ne suis pas d'accord avec le président. Ce sont les entraîneurs qui font l'équipe, qui prennent les décisions. Les joueurs sont consultés pour qu'on avance ensemble et je pense que c'est une bonne chose', concède le pilier gauche Xavier Fiard.
Forcément très sollicités afin de s'expliquer sur les surprenantes déclarations d'Yvan Patet à leurs égards, Raphaël Saint-André et Mathieu Lazerges ont bien compris que leurs jours étaient comptés. 'On essaye de garder une certaine sérénité entre le staff et les joueurs. On sait toujours lorsqu'on est entraîneur que c'est un poste à très courte durée. Concernant les conclusions de cet audit dont nous avons eu connaissance dans la presse, je pense qu'un choc des cultures s'est opéré entre quelqu'un d'une soixantaine d'année qui a vécu un mode de management dans les années 70 et un jeune duo d'entraîneurs qui applique des méthodes plutôt novatrices', indique Mathieu Lazerges. L'acolyte de Raphaël Saint-André, a bien saisi que pour sauver leur peau, le tandem devra remettre le LOU sur de bons rails. 'Il faut que le groupe soit suffisamment clair et lucide sur ses objectifs. Et faire en sorte de concrétiser nos matches par des victoires', souffle-t-il dans un murmure circonspect.
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