Chaque mois, un joueur de l’OL se prête au jeu des questions décalées de Lyon Capitale. Après Michel Bastos en septembre, c’est Mathieu Bodmer qui passe sur le grill. Le milieu de terrain reconverti défenseur central se livre sans concession. Extraits. (Le numéro d'octobre de Lyon Capitale est actuellement en vente au prix de 3 euros).
"Ma relation avec Puel ? Elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est professionnelle"
Pourquoi avez-vous décidé de devenir président du club d’Évreux ?
Des responsables des deux clubs de football de la ville m’ont sollicité. Deux structures complètement différentes, en caricaturant un peu, je dirais un club de ville et un club de quartier. Avec des amis, on a décidé de s’investir en fusionnant ces des deux entités. Ça faisait 35 ans, qu’ils essayaient de se rapprocher sans pouvoir y arriver. Pour une fois, tout le monde a tiré dans le même sens. Depuis fin juin, je suis co-président du club avec Bernard Mendy (ancien joueur du PSG). On a plus de 500 licenciés, il ne manque plus que l’école de foot. On va devenir le plus grand club de Haute et Basse-Normandie. Malgré le fait que je sois à Lyon, je suis au courant de tout ce qui passe. Je suis un président très attentif et très exigeant surtout avec les salariés du club.
On a beaucoup parlé de votre mauvaise relation avec Claude Puel. Et pourtant, ça fait plus de six ans que vous l’avez comme entraîneur (Lille et Lyon) et qu’il vous fait jouer. Qu’en est-il réellement ?
J’ai quitté Lille sur une incompréhension, une petite dispute....oui, on s’était un peu fâché. Tous les deux, on n’a jamais trop communiqué et lorsque c’est le cas, ça se passe bien. S’il me fait jouer, c’est qu’il a confiance en moi, qu’il m’estime. C’est le plus important. Notre relation n’est ni bonne ni mauvaise, elle est professionnelle. Et c’est mieux ainsi.
A l’intersaison, il a réussi à vous convaincre de changer de poste. Quel bilan tirez-vous de cette reconversion de milieu de terrain à défenseur central ? Ne regrettez-vous pas d’avoir opté pour ce changement ?
Non, je ne regrette pas. J’ai fait ce choix, je dois l’assumer. A part la rencontre de Ligue des Champions face à la Fiorentina où j’étais blessé, j’ai joué tous les matches. Au niveau du temps de jeu, c’est plus que satisfaisant. Au niveau des performances, c’est bien même si j’ai conscience que je peux mieux faire. On critique beaucoup la charnière centrale. Pourtant, en championnat on a encaissé que cinq buts*, soit la deux ou troisième défense de L1. En Ligue des champions, on a pris deux buts en trois matches**. Ce n'est peut-être pas si catastrophique que ça. En défense centrale, il faut une complémentarité, il faut jouer pas mal de matches pour bien s’entendre. Même si je ne lis pas les journaux et ne regarde pas les notes, on m’a rapporté que Cris et moi étions assez critiqués. Ce que je trouve surprenant, c’est que ça vient principalement des médias locaux. Lorsque j’échange avec des journalistes d’autres villes, ils me disent plutôt que cette charnière est pas mal. Peut-être que cela s’explique par le fait que les journalistes lyonnais sont plus exigeants avec leur club.
* A l’issue du match contre Toulouse (2-1).
** Avant le match de Ligue des champions contre Debrecen.
Retrouvez l'intégralité de cet entretien (double page) dans le numéro d'octobre de Lyon Capitale en vente au prix de 3 euros. Vous pouvez également lire Lyon Capitale en cliquant ici.
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