Saïd Mehamha

Ces jeunes Lyonnais qui ont choisi l'étranger (3/3) : Saïd Mehamha et Sébastien Faure

Ils ont été formés à l’Olympique lyonnais ou/et sont originaires de la région lyonnaise, mais ils n’ont pas eu l’occasion de briller entre Rhône et Saône. Si le grand public a en mémoire les cas d’un Karim Benzema au Real Madrid, Salim, Mathieu, Mourad, Romain, Saïd et Sébastien ont dû s’exiler à l’étranger pour lancer ou poursuivre leur carrière de footballeurs professionnels.

La faim de lion de Saïd Mehamha

Saïd Mehamha, 22 ans, formé à l’OL, évolue à la JSM Béjaïa (Algérie). Salaire estimé : 10 000 euros.

Saïd Mehamha ()

Il a d’abord fallu digérer. Après seize années passées à l’OL, Saïd Mehamha n’a pas convaincu Rémi Garde de lui laisser sa chance. Pur produit de la formation lyonnaise, il a choisi de s’exiler en Algérie. Plus précisément en Kabylie, à la JSM Béjaïa. “Je recherchais du temps de jeu, justifie-t-il. J’aurais pu rester en France, mais j’ai eu cette opportunité de signer ici.”

Un choix mûrement réfléchi. L’enfant de Mermoz (Lyon 8e) refuse qu’on puisse dire qu’il est parti s’enterrer en rejoignant la ville bougiote. “Je me suis bien renseigné sur le championnat et sur le club avant de m’engager. Je sais pourquoi je suis allé là-bas. Il y a une grosse ferveur, avec des stades remplis, et un niveau de jeu intéressant.”

Bref, malgré des débuts difficiles, puisqu’il a fallu “un temps d’adaptation” et qu’il a été blessé à la cuisse, le milieu de terrain semble avoir trouvé son rythme de croisière : “Je me sens bien au sein d’une équipe jeune et composée de nombreux Français.” En Kabylie, Saïd Mehamha espère briller et pourquoi pas rebondir. Même si, pour l’heure, il refuse de tirer des plans sur la comète : “Je me dis : quand on est bon, il n’y a pas de raison de ne pas se faire remarquer. Comme on dit, c’est le destin.”

Sébastien Faure veut faire carrière outre-Manche

21 ans, formé à l’OL, évolue aux Glasgow Rangers (Écosse). Salaire estimé : 15 000 euros.

Sébastien Faure ()

Il n’en revient toujours pas. Sébastien Faure vit un rêve éveillé. Depuis qu’il s’est engagé chez les Glasgow Rangers, il découvre la ferveur des Écossais pour le football. Malgré une relégation en 4e division, les Rangers déclenchent une passion sans commune mesure. “C’est de la folie, s’enflamme Sébastien. Il faut être sur place pour se rendre vraiment compte. À domicile, on joue devant 45 000, 49 000 personnes.”

Et dire qu’au départ le défenseur originaire de Cailloux-sur-Fontaines n’était pas emballé à l’idée de rejoindre Glasgow... Après avoir refusé de prolonger à Lyon, puisque Rémi Garde ne comptait pas sur lui, il ne s’imaginait pas une seconde en Écosse : “Lorsque mon agent, Jean-Christophe Cano, m’a parlé de Glasgow, j’ai été à reculons [sourire]. Puis, une fois sur place, j’ai vite changé d’avis.” D’autant plus qu’Ally McCoist, l’entraîneur du mythique club écossais, désire enrôler le Français. “Je ne vais pas le cacher, ça a compté dans ma décision”, reconnaît Faure, qui a enchaîné les matchs en un mois et demi avant de se blesser. “Je n’ai pas forcément joué à mon poste, mais cela ne m’a pas empêché de prendre énormément de plaisir sur le terrain. Je suis vraiment épanoui aux Rangers”, se réjouit-il.

Si Sébastien Faure s’est bien acclimaté au sein de sa nouvelle équipe, il ne nie pas les difficultés de l’exil : “Partir à l’étranger, c’est à double tranchant. Il ne faut pas y aller contraint et forcé, sinon ça peut vite devenir compliqué.” Le jeune défenseur a un plan de carrière bien établi : “Je vais vous faire une confidence : j’aimerais faire toute ma carrière outre-Manche. Même si on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir, je souhaite évoluer un jour en Premier League.”

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