La finale de la Coupe de France opposera, ce samedi, l'OL à Quevilly (National). Un duel entre l'ogre lyonnais et le "Petit Poucet" normand. Malgré une certaine sympathie pour Lyon, le président de l'US Quevilly Michel Mallet croit à l'exploit.
Lyon Capitale : Quelle est l'ambiance au sein du club ? Dans quel état d'esprit se trouve vos joueurs ?
Michel Mallet : Tout le monde est concentré sur un seul et unique objectif. L'organisation de cette finale doit être la meilleure possible. La Fédération française de football (FFF) mais aussi les deux équipes s'attèlent à cette tâche. Nos bénévoles mettent du cœur dans la préparation de ce match. Concernant les joueurs, il n' y a qu'un mot pour qualifier l'ambiance : habituelle. Une majorité de joueurs ont participé aux deux épopées, ils sont habitués aux rencontres à enjeu.
"Il faut y croire"
Que faudra-t-il faire pour battre l'Olympique lyonnais ?
Il faudra rester nous-mêmes. L'OL, c'est l'équipe la plus capée de ces dernières années. J'ai toujours rêvé de jouer Lyon. Les affronter en finale de la Coupe de France, c'est encore plus beau.
Un exploit est-il possible samedi soir ?
Oui, bien sûr. Il faut aborder ce match comme les autres. Il faut y croire. Face à Marseille (3-2, a.p) et face à Rennes (2-1) on y a cru. Pour cette finale, on conserve le même état d'esprit. Et puis, le Stade de France sera acquis à notre cause.
"Lisandro et Bastos, ce sont des monstres"
Quel regard portez-vous sur l'OL ?
Je suis très admiratif de l'évolution du club et de son président (Jean-Michel Aulas). Il y a 10-12 ans, je trouvais ce club hautain, mais au fil des années, l'OL est devenu un club sympa. Ils ont des projets, ils forment des jeunes, ils sont ancrés sur la scène européenne. Lyon n'est pas prêt de mourir.
Y a-t-il des joueurs que vous appréciez à Lyon ?
C'est compliqué de se prononcer, ils sont tous attachants. Mais j'ai une préférence pour Hugo Lloris, son état d'esprit me plaît. Après il y a des jeunes qui montent comme Lacazette ou Gonalons. Et il ne faut pas oublier les monstres. Je parle de Lisandro et de Bastos. Ce sont des monstres !
Quelle est la force de Quevilly ?
L'expérience et l'insouciance. Cela suffit amplement.
"Comme en 1968..."
Préparez-vous ce match dans l'optique : "on n'a rien à perdre" ?
Non, ce serait la meilleure façon de perdre la finale. Régis Brouard (entraîneur de l'US Quevilly) et ses garçons se préparent pour la gagner et non pour la jouer.
Quel est votre pronostic pour cette finale ?
J'ai envie de dire comme en 1968. C'était en huitièmes de finale. On accueillait l'Olympique lyonnais et on a gagné 1 à 0. Je me rappelle, à l'époque j'avais 14 ans, j'étais licencié à Quevilly et j'étais dans les tribunes. J'espère vraiment revivre ce moment au Stade de France.
Quel sera le montant de la prime en cas de victoire ?
(Un brin gêné). Je n'ai pas à communiquer sur ce sujet. Par contre, je peux dire qu'il y a une prime fédérale qui sera partagée équitablement entre les joueurs, le staff et le club.