Il revient pour Lyon Capitale sur ses débuts en Premier League et son départ mouvementé de Lyon.
Lyon Capitale : Damien, le 5 avril dernier, vous avez connu votre baptême du feu en Premier League contre Arsenal à l'Emirates Stadium. Comment avez-vous appris votre titularisation ?
Damien Plessis : Le matin de la causerie c'est Rafaël Bénitez (l'entraîneur de Liverpool) qui m'a annoncé que je serais titulaire. J'étais content car ça faisait longtemps que j'attendais ça. J'ai tout suite appelé mes parents, mon grand-frère pour leur annoncer la bonne nouvelle.
Vous deviez être tout excité. Comment avez-vous géré toute cette pression ?
Le coach m'a parlé, rassuré, il m'a dit que je ne devais pas me mettre de pression, que je n'avais rien à prouver. Que je devais jouer comme lorsque je le faisais lors des séances d'entraînement. J'ai aussi été très aidé par mes coéquipiers notamment Steven Gerrard qui m'a beaucoup conseillé.
A l'issue de cette rencontre, Rafaël Bénitez a déclaré que vous aviez été impressionnant...
(Il coupe) C'est flatteur mais sincèrement je reste très lucide. J'ai conscience que j'ai encore tout à prouver. Désormais, mon objectif, c'est de continuer à bien travailler à l'entraînement. Je suis content car toutes ces années de travail au centre de formation ont abouti à cette titularisation.
Justement vous avez quitté il y a neuf mois la CFA de l'OL pour une équipe qui vient de se qualifier pour les demies finales de la Ligue des Champions...
C'est vrai que dit comme ça, c'est assez incroyable. D'ailleurs, je me souviens encore qu'il y a un an, j'étais sur le banc pour un match des -18 ans contre la réserve de Monaco.
Au sein du club certains paraît-il commencent à regretter votre départ ?
Ah bon ? Moi, ça me fait plutôt sourire car les dirigeants de l'OL savent bien pourquoi je suis parti. Ils ont tout fait pour ne pas me garder. Enfin, je ne souhaite pas polémiquer, j'ai tourné la page.
Certes, mais vous avez été assez critiqué lors de votre départ pour Liverpool...
Oui et alors, tu peux pas empêcher les gens de parler. C'est clair que lorsque tu entends ce genre de chose, forcément ça te fout la rage. Mais je n'en veux à personne. Pour vous dire, j'ai même gardé de très bonnes relations avec certains entraîneurs de l'OL que j'ai eu en équipes de jeunes.
Et même avec Georges Prost, le responsable du centre de formation de l'OL ?
(Rires). Franchement, je n'ai pas compris pourquoi il s'était permis de me critiquer comme ça.(*) De dire que je n'avais pas le niveau pour Lyon, c'est un peu exagéré, non ? Enfin, c'est comme ça, vous ne pouvez pas empêcher certaines personnes de raconter n'importe quoi !
Vous dites avoir oublié, mais on sent au fond que ça vous a fait mal toutes ces critiques ?
Forcément. C'est rageant d'entendre dire que je suis parti sur un coup de tête. Mais c'est totalement faux, je n'ai pas rejoints Liverpool comme ça du jour au lendemain. Il ne faut pas croire, j'ai bien pesé le pour et le contre. Ça fait partie d'un plan de carrière.
De manière générale, à l'OL, les jeunes issus du centre de formation ont peu de chance de jouer avec l'équipe pro...
Mais c'est incompréhensible. Ils sont leaders et ils ne font même pas jouer les jeunes. Un joueur comme Anthony Mounier, il est bon, il a de la qualité, c'est dommage qu'il ne puisse pas jouer. Même au sein de l'équipe de CFA certains mériteraient d'avoir leur chance. Mais en France, on préfère pas prendre de risque et on ne donne pas suffisament sa chance aux jeunes.
Dans un avenir proche, envisagez-vous de revenir en France ?
Non, pour l'instant, je suis bien en Angleterre. Après il ne faut jamais dire jamais. Je pourrais bien être tenté de revenir en France et même pourquoi pas à l'OL. Enfin s'ils veulent toujours de moi (Rires).
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