Des pancartes marqueront le fin et le début de cette route verte au niveau du col d'Écorbans
Des pancartes marqueront la fin et le début de cette route verte au niveau du col d’Écorbans. (Crédit : Eiffageroute)

Dans le Rhône, le Tour de France empruntera pour la première fois "une route verte" 

Lors de la 12e étape de la Grande Boucle entre Roanne et Belleville-en-Beaujolais, jeudi 13 juillet, les coureurs vont rouler sur "une route végétale" lors de l’ascension du col des Ecorbans depuis la commune de Ranchal (Rhône). 

En cette fin de deuxième semaine sur la Grande boucle, et juste avant la fête nationale, les coureurs du Tour de France débouleront sur les routes du Beaujolais jeudi 13 juillet. Lors de cette étape de 165 km sur un parcours présenté comme "accidenté", le peloton prendra la route depuis Roanne en direction de Belleville-en-Beaujolais. Les coureurs et les spectateurs ne s'en rendront sûrement pas compte, mais cette étape sera marquée par une première mondiale "avec l’apparition de la route de demain grâce à la chimie verte", expliquait le directeur recherche et innovation d’Eiffage Route, François Olard, à Lyon Capitale en mai dernier. 

Lire aussi : Le Tour de France attendu cette semaine dans le Rhône

Pas de différence pour les cyclistes

Plus de 36 kilomètres après le départ, le peloton entamera la montée du col des Ecorbans au niveau de la commune de Ranchal (2,1 km à 6,9%) par la RD10 où une section de route a été transformée. "La route est composée d’un liant végétal (bois) pour remplacer le bitume fossile, et 40% de l’enrobée est issue d’anciennes routes", explique Fabien Michel, directeur commercial et développement pour Eiffage au niveau de la région Centre Est. "Le matériau routier que l’on connaît tous s’appelle de l’enrobé bitumineux. Il est principalement constitué de granulats et de bitume, qui sert de colle et permet à la route de durer 20 ans. On essaye donc de substituer ce matériau par des ressources renouvelables issues de micro-algues ou du bois", décrypte François Olard. Un procédé déjà appliqué sur l'enrobé de l'avenue Stalingrad, à Villeurbanne, en bordure du parc de la Tête d'Or.

Pour les 169 cyclistes présents dans le peloton, il n’y aura donc aucune différence "au niveau de la tenue de la route sur le kilomètre de cette route verte", souligne Fabien Michel. "Pour l’usager cela ne change rien, ce qui est important c’est l’économie d’énergie, l’économie en carbone", poursuit François Olard.

Commencé en 2022, le chantier a aussi été réalisé en circuit court puisque la fabrication du Biophalt (enrobé écologique) s’est faite dans une usine de Belleville-en-Beaujolais, ville d’arrivée de la 12e étape. 

En vidéo : Les routes de demain, « végétales », créées à Lyon

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