Retour sur les événements qui ont perturbé la rencontre Bastia-OL comptant pour la 33e journée de ligue 1.
Le match n'aura finalement pas pu aller à son terme. Après l'invasion de terrain de supporters bastiais à l'échauffement, décision était prise de jouer la rencontre. Le coup d'envoi du match a été effectué avec 50 minutes de retard, pour la deuxième fois de la semaine pour les joueurs lyonnais après les incidents au Parc OL en marge du quart de finale aller de Ligue Europa face à Besiktas.
Une première mi-temps qui s'est déroulée sans encombres, mais également sans envie côté lyonnais. Selon Bruno Génésio, les joueurs avaient fait savoir qu'ils ne souhaitaient pas jouer après l'agression subie en fin d'échauffement. "On va pas à la guerre" a glissé le coach lyonnais à Jean-Michel Aulas. Le président de l'OL qui a convaincu ses joueurs de participer à la rencontre "après concertation et l'engagement auprès du préfet qu'il n'y aurait pas d'autre incident", selon des propos relatés par L'équipe.
Des stadiers attaquent des Lyonnais
Une deuxième altercation éclate cependant à la mi-temps. Alors qu'il est en train de rejoindre les vestiaites, Anthony Lopes est accosté par le responsable de la sécurité du SC Bastia. Des mots d'échangent, et le gardien lyonnais repousse le Corse des deux mains. C'est à ce moment-là qu'une nouvelle bagarre générale s'enclenche, avec un nouvel envahissement de terrain. Les joueurs rhôdaniens sont pris à partie par une petite partie du public bastiais. Des stadiers, censés assurer la sécurité des joueurs, s'en prennent également aux lyonnais.
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La goutte d'eau qui fera arrêter définitivement la rencontre, après 45 minutes jouées et aucun but inscrit. L'OL devra même attendre que sa sécurité soit assurée à l'extérieur du stade, squatté par des supporters véhéments. Une sortie houleuse, où des CRS ont été mobilisés. À leur retour à Lyon, l'équipe a été accueillie à l'aéroport par une centaine de supporters lyonnais venus soutenir leurs joueurs après une semaine traumatisante et avant un nouveau déplacement qui s'annonce compliqué à Istanbul.
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Thierry Braillard scandalisé
Les instances du sport français n'ont pas tardé à réagir à ce nouveau match annulé pour l'OL, quelques mois après celui à Metz. Le secrétaire d'État aux Sports Thierry Braillard, scandalisé, a dénoncé "des faits inacceptables" et a dores et déjà annoncé qu'il y allait avoir des sanctions prises contre le club organisateur et les fauteurs de troubles. Le procureur de la République de Bastia s'est saisi du dossier et a ouvert une enquête en flagrance pour "violences".
La LFP a déclaré dans un communiqué qu'elle allait "prendre toutes les mesures afin de pouvoir procéder aux interdictions de stade envers les individus responsables de ces agissements, et plus généralement toutes les mesures permettant de garantir la sécurité des rencontres disputées dans son stade". De son côté le SC Bastia "réunit, d’ores et déjà, tous les éléments nécessaires afin de prendre les mesures fortes et adéquates qui s’imposent suite à ces incidents. Et ce sans attendre la réunion de la commission de discipline de la LFP devant laquelle le club se présentera, jeudi, afin de fournir toutes les explications qui lui seront demandées".