Le milieu de terrain brésilien qui rêve de porter un jour le maillot de la Seleçao ne se voit pas comme le successeur de Juninho. Interview
Lyon Capitale : Comment s'est déroulée cette première prise de contact avec vos nouveaux coéquipiers ?
Ederson : Ca se passe très bien, surtout au niveau de l'ambiance. La communication passe bien entre nous. Je suis heureux de faire partie d'un tel club. Cela fait plaisir d'être avec Juninho, Cris, Fred ou encore Fabio Santos.
On imagine que ça doit être important pour vous d'être entouré de compatriotes ?
Ils m'ont très bien accueilli. A chaque fois que j'ai besoin de quelque chose, ils sont là pour m'aider. Je suis un jeune joueur et j'essaie de les observer.
Vous retrouvez à Lyon votre ami Hugo Lloris....
Ca fait deux ans que je partage la chambre avec Hugo lors des mises au vert. C'est important pour moi qu'il soit là.
Les anciens lyonnais qui jouent à Nice vous ont-il parlé de l'OL ?
Oui, j'en ai parlé avec Florent Balmont, David Hellebyck ou encore Eric Roy. Ils m'ont parlé du club et de la ville. Ils m'ont même donné des conseils pour choisir ma maison (rires). Lyon, c'est une grande et belle ville.
On parle souvent de vous comme le successeur de Juninho....
Personnellement, je ne pense pas comme ça. D'ailleurs, j'en ai parlé avec Juni. Je ne suis pas venu à Lyon pour être son successeur. Je l'admire beaucoup, c'est un très grand joueur. C'est un très grand plaisir de pouvoir jouer avec lui. Je suis venu à l'OL pour jouer, pour m'éclater, donner du plaisir aux supporters. Je veux continuer à progresser, à franchir des paliers et bien évidemment à gagner des titres.
Pouvez-vous jouer aux côtés de Juni ?
Oui, pourquoi pas. On n'a pas les mêmes caractéristiques. Je pense être un peu plus offensif. Moi je serais ravi de pouvoir jouer à ses côtés, mais c'est à l'entraîneur de décider. Je suis à la disposition du coach.
Vous êtes venu à Lyon pour franchir un cap. Mais avez-vous conscience qu'il y a une forte concurrence ici ?
Lorsqu'on est joueur, on est un compétiteur, on a envie de jouer. Je veux jouer le maximum de matches mais j'ai à l'esprit qu'il faut savoir faire preuve de patience pour devenir titulaire.
En jouant à Lyon vous avez plus de chance de taper dans l'oeil du sélectionneur de la Seleçao...
Oui et c'est vraiment un objectif que d'être sélectionné en équipe nationale du Brésil. C'est même un rêve. Je vais continuer à travailler et peut-être qu'un jour je recevrai un appel du sélectionneur.
Vous n'avez jamais reçu de convocation avec l'équipe du Brésil ?
Non, mais là je fais partie d'une pré-liste de 50 joueurs pour les JO. Il va falloir attendre encore un petit peu pour savoir si je suis convoqué.
Et si vous êtes appelé, vous irez aux JO ?
Il faut y aller (rires). Pour un joueur, c'est un bonheur que de pouvoir jouer avec son équipe nationale.
Quitte à rater le début de saison avec Lyon ?
Même si ce n'est pas l'idéal, je ne peux pas refuser une sélection. Comme je vous l'ai déjà dit, c'est mon rêve de porter le maillot de la Seleçao. En plus, les JO, c'est le seul titre qui manque au palmarès de l'équipe du Brésil.
Propos recueillis par Razik Brikh à Tignes
Photo : Fabrice Caterini
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