OFF - Toutes les forces en présence sont entre Rhône et Saône. Argentins et Français se croisent au Palais des Sports où il s'entraînent, et le soir au Sofitel où ils logent. Récit.
Gasquet, Monfils, Llodra, Simon : tous sont à présent lyonnais. C'est dimanche soir, par le TGV de 18h53 que les joueurs de l'équipe de France sont arrivés à la Part-Dieu. Au cours du week-end, ils avaient déjà eu l'occasion de s'entraîner à Roland Garros et mettre au point les premiers réglages. Pourquoi s'être entraînés d'abord à Paris ? "Parce que les terrains n'étaient pas prêts. C'est aussi l'opportunité de travailler tranquille, sans presse ni supporters", raconte Christophe Fagniez, directeur de la compétition et des équipes de France à la Fédération française de tennis (FFT). Les Argentins, eux, étaient déjà à pied d'œuvre dès le vendredi, au Tennis club de Lyon.
Les Argentins à un niveau supérieur
Depuis, les deux équipes se croisent au Palais des Sports, occupant alternativement les deux terrains. Mais ils s'observent aussi le soir et au petit matin, puisque tous sont logés au Sofitel. C'est l'hôtel officiel (de feu le Grand Prix de tennis de Lyon), très apprécié des joueurs. "Les Argentins n'ont pas souhaité aller dans un autre établissement", précise Christophe Fagniez. Les Français occupent les 1er et 2e étages, les Argentins sont au sommet. Mais les uns et les autres ne se passent quand même pas le sel : chaque équipe dispose de son propre salon. Ils y sont choyés par leur staff : le capitaine Guy Forget, l'entraîneur (lyonnais) Lionel Roux, le médecin, les deux kinés, le préparateur physique, le médecin et le cordeur. Les compagnes, elles, arrivent généralement le jeudi ou le vendredi.
Une vie très cadrée
C'est cet encadrement qui les chaperonne. Il ne faut pas en effet espérer les croiser flânant rue de la Ré ou dévorant une andouillette rue Mercière. C'est entre le court et l'hôtel qu'ils passent la quasi totalité de leur semaine. Ainsi quand ils ne jouent pas, ils sont soit dans le gymnase pour un entraînement physique, soit au Sofitel pour buller. Et sur le terrain, ils se relaient. Ce lundi matin, Monfils et Simon ont préféré rester à l'hôtel. "Monfils qui a atteint les quarts-de-finale de l'US Open doit récupérer du décalage horaire", indique Christophe Fagniez.
Tous leurs dîners sont pris à l'hôtel, excepté pour le repas officiel réunissant les deux équipes, ce mercredi soir, chez Têtedoie (Lyon 5e). "Ils ont une vie très cadrée, sans extra. Sauf le samedi ou le dimanche soir en cas de victoire, où ils sortent en boite avec pleins de filles autour", souffle un confrère journaliste. Il faut les imaginer avec des vies à la Lost in Translation. "Ils jouent à Tokyo ou Sydney, mais ils n'ont pas du tout le temps de visiter. Dès qu'ils perdent, leur première préoccupation, c'est de prendre le premier vol retour pour rentrer chez eux".