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Entretien avec Bertrand Traoré, attaquant de l’OL

Du Burkina à l’Europe, Bertrand Traoré (22 ans) se plonge dans ses souvenirs pour Lyon Capitale. Une trajectoire rapide pour l’attaquant de l’OL, très imprégné par sa culture africaine.

Lyon Capitale : Racontez-nous votre parcours, cette passion pour le football… Bertrand Traoré : Je viens d’une famille très passionnée par le football. Ma mère a joué, mon père a été footballeur professionnel, mon grand frère Alain aussi. D’ailleurs, il est toujours en activité [au Qatar, NdlR]. J’ai toujours rêvé d’être footballeur. Tout petit déjà, vers 5, 6 ans, je jouais dans la maison, j’allais partout avec mon ballon. C’est là que tout a commencé. À cette époque, on vous disait que vous étiez doué pour le football ? Franchement, personne ne m’a dit que j’aurais pu être footballeur professionnel. C’est un rêve de gamin et ça s’est fait au fur et à mesure. Vu que j’avais un exemple près de moi, avec mon grand frère, j’ai toujours voulu suivre ses pas. Dès le moment où il a intégré un centre de formation, puis quand il est devenu professionnel et enfin lorsqu’il a été appelé en équipe nationale [du Burkina Faso], je me suis dit que j’aimerais avoir le même parcours. C’était mon exemple, une source de motivation. Il m’a donné beaucoup d’espoir. Parlez-nous de votre enfance en Afrique… Je viens d’un milieu plutôt pauvre. On a perdu notre père quand j’étais encore bébé. Ma mère avait un petit boulot. Alain était à l’école, au centre de formation. David, l’aîné, était également à l’école et ma mère devait s’occuper de nous tous. On était cinq à la maison avec ma grande sœur. Ce n’était pas facile tous les jours. Vous aviez un mois quand votre père est décédé. C’était un footballeur reconnu. Comment se construit-on sans la présence d’une figure paternelle ? Ce manque est-il toujours aussi prégnant ?

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