Alors que la ville de Lyon va recevoir six rencontres de l'Euro 2016, Martin Kallen, le directeur de l'UEFA en charge de l'Euro a indiqué que certains matchs pourraient se disputer sans spectateurs. Face à ces propos, les autorités françaises se sont voulues rassurantes.
À 99 jours du début de l'Euro 2016 et après les actes terroristes qui ont touché la France en 2015 dont notamment celui du stade de France durant la rencontre France-Allemagne, L'Equipe.fr rapporte une interview accordée au journal allemand Sport Bild par Martin Kallen, directeur de l'UEFA en charge de l'Euro. Selon ce dernier : "la sécurité du tournoi reste la priorité. En ce sens, nous ne pouvons rien faire qui mette en danger les gens, en cas de risques trop importants, un match pourrait être décalé au lendemain. Idéalement, cette décision devrait être prise trois heures avant le coup d'envoi de la rencontre concernée. Mais la question serait alors de savoir si ce match devrait se disputer avec ou sans spectateurs."
Contacté par Lyon Capitale, la préfecture a expliqué que les services travaillent beaucoup sur la sécurité qui est "l'un des enjeux principaux de cet Euro." Concernant les matchs sans spectateurs, la préfecture a cependant indiqué qu'il n'était pas de son ressort d'en décider : "L'UEFA privatise totalement les stades. Donc s'ils décident qu'il n'y aura pas de spectateurs, on ne pourra pas aller contre. De notre côté, on va faire notre travail classique de renseignement comme on le fait pour la Ligue 1 par exemple. On va même renforcer cette surveillance sur les stades, mais aussi sur les Fanzones."
"Il faut que la fête soit là, il faut que l'Euro se déroule et que la joie continue de l'emporter"
Invité de RCF hier soir, le préfet de région Michel Delpuech a précisé les mesures mises en place : "Il faut que la fête soit là, il faut que l'Euro se déroule et que la joie continue de l'emporter. Nous le ferons en prenant des mesures de sécurité à un niveau qui va être encore élevé. Le nombre de stadiers va être renforcé. Pôle emploi mobilise son réseau pour recruter des agents supplémentaires. La présence policière va aussi être renforcée. Il y aura des fouilles systématiques, des passages sous les portiques. La même doctrine sera utilisée pour les fanzones et le parking place Bellecour sera fermé", a-t-il indiqué.
Même constat du côté de la ville de Lyon qui s'occupera de la gestion des fanzones : "On n'envisage absolument pas que les fanzones puissent se dérouler sans spectateurs. On espère que ces fanzones seront un vrai succès pour les Lyonnais et pour les visiteurs qui viendront à cette occasion. Ce sera un lieu vivant qui va rythmer les 23 jours de compétitions de midi à minuit".
"Tout sera fait pour protéger nos concitoyens"
Jacques Lambert, président du comité d'organisation de l'Euro a lui estimé en conférence de presse que jouer dans des stades vides "n'est pas une option. Cela me paraît tellement loin de ce que l'on souhaite que ce n'est pas envisagé."
Patrick Kanner, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports a rapidement réagi sur Twitter en affirmant que "le niveau de sécurisation de l'Euro 2016 avait atteint un niveau inégalé. Tout sera fait pour protéger nos concitoyens. Le budget de l'Euro est de 2 milliards d'euros avec plusieurs millions consacrés à la sécurité."
Le 22 mars prochain, une réunion va être organisée à Paris avec les membres du gouvernement pour fixer les dernières consignes de sécurités. La ville de Lyon va recevoir 6 matchs de l'Euro 2016. Belgique-Italie le 13 juin, Ukraine-Irlande du Nord le 16 juin, Roumanie-Albanie 19 juin, Portugal-Hongrie le 22 juin, un huitième de finale le 26 juin et une demi finale le 6 juillet.
Il y aurait un manque à gagner trop important pour que les autorités ne suroptimise pas la sécurité. Martin Kallen a eu un discours intéressant, peut être aussi pour faire réagir les autorités françaises et les motiver à bien se préparer !Roland - climatisation marseille
Si UEFA en décide ainsi, la France n'a qu'à boycotter l'Euro 2016! ça nous fera des économies et ça fera réfléchir l'UEFA de ses décisions absurdes