Euroligue, 2e tour préliminaire : les Verts dans de beaux draps

Malgré un Vassallo de gala (29 points) et un match accroché, l'ASVEL s'est mise dans une position bien difficile en allant perdre de dix points (85-75) au Mans, en match aller du 2e tour de l'Euroleague. Retour 100 % coton vendredi à l'Astroballe.

Comme dans un remake de la fameuse série française policière d'antan Les 5 dernières minutes où la balle orange remplacerait les balles de revolver, c'est dans les deux dernières minutes que l'ASVEL prend l'habitude cette année de succomber. Ce fut le cas vendredi, lors du match retour face à Podgorica à l'Astroballe (heureusement, l'ASVEL s'était rattrapée en prolongation pour se qualifier). Ça l'a été encore mardi soir, à deux minutes de la mi-temps, et surtout dans les deux dernières minutes du match face au Mans pour hériter d'un écart de dix points très cher payé. A chaque fois, Villeurbanne a lâché au pire moment. L'ASVEL avait pourtant bien débuté, remportant le premier quart-temps (22-18) et comptant jusqu'à 7 points d'avance en deuxième période, portée notamment par un Gelabale, toujours aussi rentable (14 points 4 rebonds). Le Mans passait néanmoins devant dans le 2e quart par la grâce notamment d'une nette domination au rebond offensif, malgré l'abattage de Zizic (11 points, 6 rebonds) bien seul face aux quatre intérieurs du Mans, auteurs de 51 points. Mais chaque fois que l'ASVEL prenait un éclat, l'Ange Vassallo, en état de grâce (12 points d'affilée dans le 3e quart), ramenait ses troupes aux basques du Mans.

11 points à rattraper vendredi

C'est donc encore en fin de match que les Verts ont craqué. Égalisant à 71-71 à six minutes de la fin du match, ils laissèrent filer sous les coups de boutoir du brésilien JP Batista et ses quatre paniers d'affilée. Au finale, l'addition (85-75) est quand même bien salée et l'ASVEL, qui ne méritait pas ça, aura bien du mal à ne pas avaler la note à domicile vendredi. Il lui faudra s'imposer de 11 points minimum pour gagner le droit de passer un tour et celui d'aller affronter, sauf énorme surprise, le terrible Khimki Moscou. L'ogre de ce tour préliminaire, grandissime favori, a littéralement dépecé les Ukrainiens de Kiev (86-57 à l'extérieur). Pour en arriver là, il faudra un sacré AD Vassallo, qui confirme, c'est toujours ça de gagné, son statut de recrue de premier choix, mais aussi un secteur intérieur plus consistant face aux "big men" de la Sarthe. Et surtout, nul besoin d'être le commissaire Bourrel pour le deviner, une ASVEL qui ne vient pas mourir à deux minutes du bonheur. C'est que l'Euroleague, mon bon monsieur, ça se mérite. Et les matches, plus qu'ailleurs, y durent 40 minutes.

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