Le champion du monde italien, Fabio Grosso, n'a toujours pas réussi à imposer son style à l'OL.
Il était censé faire oublier Eric Abidal parti à Barcelone. Depuis le début de la saison, Fabio Grosso, qui a participé à la quasi intégralité des rencontres de Ligue 1, laisse perplexe. Ses erreurs de placement et son manque d'engagement mettent en exergue la difficulté du champion du monde italien à s'imposer au sein de la défense lyonnaise. Journaliste italien à Euronews, Alberto De Filippis a du mal a expliquer la mauvaise acclimatation de Grosso à l'OL. "Pour être franc, je pensais vraiment qu'il aurait pu s'imposer dans cette équipe de Lyon, qu'il en avait les capacités. Soit il a oublié son football ou alors c'est un souci d'adaptation." Il faut dire que le parcours du défenseur italien est assez atypique. A 23 ans, il est encore amateur au club de Pescara avant de découvrir en 2001 la série A du côté de Pérouse. "C'était un grand joueur à Pérouse puis à Palerme où il a véritablement explosé. Puis il a rejoint l'Inter où il n'a jamais vraiment réussi à s'imposer. La concurrence l'a fait souffrir et je crois savoir que l'entraîneur ne l'aimait pas", confesse Alberto De Filippis. Fabio Grosso n'a pas le profil type d'un défenseur classique, attaquant mieux qu'il ne défend. Mis à part quelques prestations plutôt correctes notamment à Metz ou contre Monaco, le début de saison de Grosso est plus que décevant.
La malédiction italienne
Notre confrère d'Euronews tente une explication: "De nombreux joueurs italiens ont connu des mésaventures en partant à l'étranger. A part Gianfranco Zola qui a été idolâtré à Chelsea (Ndlr : il a inscrit plus de 80 buts chez les Blues) et en ce moment Luca Toni au Bayern Munich, ils sont rares ceux qui ont réussi à s'imposer." On pourrait aussi évoquer le cas de Fabio Cannavaro qui n'a pas le même rendement au Real Madrid. Pour les supporters transalpins, il est très difficile d'accepter qu'un italien puisse quitter le Calcio comme l'explique Alberto De Filippis : "Vous savez en Italie, on a vite tendance à oublier les joueurs qui évoluent à l'étranger. Mis à part la Gazzetta Dello Sport (quotidien sportif), on parle très peu par exemple d'un Fabio Grosso dans les médias. Depuis l'époque de Zola, jouer dans un championnat étranger signifiait pour les italiens dire définitivement au revoir à la sélection nationale."
Valence intéressée
Depuis le début de la saison, Fabio Grosso a les faveurs d'Alain Perrin qui le préfère à l'international algérien, Nadir Belhadj. Mais à Barcelone il l'a laissé sur le banc. Furax, le lendemain à Tola-Vologe, l'italien refusera de serrer la main d'Alain Perrin. Depuis, les rapports entre les deux hommes se sont améliorés mais l'avenir de Grosso entre Rhône et Saône reste plutôt incertain. "Peut-être qu'il a du mal à évoluer dans un club comme l'OL. J'ai le sentiment que dans des équipes importantes, il n'arrive pas à gérer la pression. Je ne sais pas s'il va partir mais il paraît que Valence serait intéressé par ses services", souligne Alberto De Filippis. Reste à Fabio Grosso de décider ou non s'il a la volonté d'être l'un des rares joueurs italiens à marquer l'histoire de l'OL et du championnat de France.
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