Hockey : les Lions ont les crocs

Quart de finaliste l'an dernier en division 1 (2e niveau du championnat de France), les joueurs du LHC espèrent faire aussi bien cette année et se rapprocher du niveau des meilleures équipes. Modeste, le club fait de la montée en Ligue Magnus – division de l'élite du hockey français – un objectif à remplir sous trois ans. Mais les Lions devront composer malgré un absent de marque : Daniel Maric, entraîneur du club victime d'un AVC au cours de l'été.

Le Lyon Hockey Club a commencé sa saison en fanfare en reportant la Flunch Cup', tournoi amical organisé par le LHC. Vainqueurs successivement des Suisses de Morges (4-1), du FC Barcelone hockey (10-2) et des pensionnaires de Ligue Magnus, Villard-de-Lans (4-3), les Lions ont démontré qu'ils étaient prêts pour cette nouvelle saison en D1. Quart de finaliste l'an passé contre Brest, les hommes du président Sébastien Berthet auront à cœur de faire aussi bien, si ce n'est mieux.

Renforcé cet été par des "vrais joueurs professionnels" comme on dit dans les couloirs de la patinoire Charlemagne, le LHC doit cependant faire face à un problème majeur : l'état de santé de Daniel Maric (55 ans), coach des Lions depuis un an. Victime d'un accident vasculaire cérébral, il a été plongé dans le coma pendant deux semaines en juillet. Ce dernier est considéré comme l'un des meilleurs entraineurs français, et le président Berthet affirme qu'il a tout de même gardé la mémoire et son envie de coacher. En attendant un hypothétique retour, l'attaquant Eric Medeiros fait office d'entraineur-joueur.

Monter en Ligue Magnus pour exister

Actuels pensionnaires de Division 1, les Lions espèrent monter au niveau supérieur dans les trois prochaines années, sous peine de stagner dans l'antichambre de la Ligue Magnus. " La D1 est un championnat serré dans lequel on peut vite gagner et perdre une ou deux places par rapport à l'année précédente " explique Sébastien Berthet. Et seul le champion, parmi les 14 clubs engagés en D1, peut accéder à l'élite. Or cette montée est essentielle dans le plan de développement des Lions et pour attirer les foules à la patinoire Charlemagne.

Pour exister dans le cœur des Lyonnais, "il faut au minimum jouer un rôle dans le championnat majeur ", souligne le président. Implanté à l'entrée du quartier Confluence – dont le centre commercial est devenu partenaire officiel du club – le LHC possède un nombre important de fans potentiels. La montée en Magnus ne ferait alors qu'améliorer leur image au sein de la ville et de leurs nouveaux voisins.

Une équipe plus qualitative que l'an passé

Pour monter, le LHC devra se défaire de son principal rival : Nice. Sans être une terre naturelle de hockey, la ville azuréenne dispose d'une "grosse équipe" selon Martin Millerioux, capitaine des Lions. Mais les Lyonnais ont veillé à se renforcer lors de la trêve estivale. Près d'un tiers de l'effectif a été renouvelé en recrutant des joueurs expérimentés comme Aymeric Gillet ou le Slovaque Miroslav Kristin, et en faisant revenir Damien Croux, ancien joueur du club parti à Chicago avec sa famille pendant un an.

L'équipe a également profité de son stage à l'Alpe d'Huez et de la Flunch Cup' pour parfaire "la cohésion de groupe " d'après Julien Lebey, attaquant des Lions. Confiant, le joueur estime qu'il y a une "grosse marge de progression". Même son de cloche du côté de la direction où Sebastien Berthet trouve que son équipe est "plus qualitative que l'an passé".

Mais l'avenir n'est pas rempli de certitudes et l'entraineur de fortune, Eric Medeiros, l'a bien compris. "Il faut attendre un peu avant de fixer les véritables objectifs de la saison", prévient l'Ontarien dans la zone mixte, avant d'être rappelé à l'ordre par son président lui demandant d'arborer un t-shirt du club lors des points presses. La professionnalisation est en marche chez les Lions.

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