Le Lyon Hockey Club va jouer, ce mercredi 17 avril à 20h30, sa finale de D1 face à Brest. Avec un seul but: retrouver l'élite. Un objectif programmé par le club depuis cette année.
Les Lions avaient prévu de rugir à nouveau. Cette année, le club s'était fixé l'objectif d'accéder à la Ligue Magnus, d'ici trois ans maximum. Mais dès cette saison, le LHC se retrouve en finale, face à leur rival, Brest. En cas de victoire, cette accession précoce à l'élite ne bouleverserait pas les plans du club, à commencer par son budget. « Il faut savoir que le club possède déjà cette année un budget de Ligue Magnus », détaille Sébastien Berthet le président du club. Soit 1,1 million d'euros, un chiffre équivalant à un club de milieu de tableau de Ligue Magnus.
Une équipe 100% pro
D'ailleurs, l'effectif du club est passé complément pro, cette saison. Une aubaine pour l'équipe, car elle peut compter sur l'ensemble de ses joueurs, à chaque entraînement. Un avantage certain par rapport aux autres écuries de D1, composées majoritairement de joueurs semi-pros. Un élément important en vue d'un avenir dans l'élite du hockey français. « On a déjà mis en place une structure qui est adaptée à l'élite : on a une équipe professionnelle avec des entraînements adaptés, notre propre terrain. Les joueurs sont rémunérés quasiment à un niveau de Ligue Magnus. Aujourd'hui, on est totalement prêt à pouvoir faire cette montée »,confirme Sébastien Berthet.
Troisième affluence de France
3028 spectateurs étaient derrière les Lions lors de la demi-finale contre Bordeaux. La patinoire Charlemagne peut accueillir 4200 personnes, ce qui en fait la quatrième patinoire de France en terme de capacité. Mieux encore, le club peut compter sur la troisième affluence de France, toutes divisions confondues. Seulement derrière Grenoble, club historique du hockey français, et Rouen, quadruple vainqueur de la Ligue Magnus, cette année. Demain, les joueurs lyonnais pourront encore compter, une nouvelle fois, sur le soutien de leur public.
Ainsi, 1800 places ont déjà trouvé preneur, en l'espace de trois jours. Sans compter les éventuels achats de billets sur place, le soir du match. Une ferveur, non négligeable, pour les hockeyeurs. « On a vu contre Bordeaux, une très bonne ambiance. J'ai toujours dit que le public était le 7ème homme. C'est vrai que les joueurs sentent que le public pousse derrière eux. J'espère que les supporters seront bien présents pour cette finale. Et que nous aussi, nous serons à la hauteur de notre public avant de prendre la route pour le match à l'extérieur », souhaite Éric Meideiros, entraineur-joueur du LHC.
Une finale historique
« Depuis le premier jour où on s'est tous rencontrés, on voulait être ici »,explique Éric Meideros. Donc voilà, on y est, le plus dur reste à faire maintenant ». Et le plus dur, c'est battre l'équipe de Brest, leader à l'issue de la saison régulière. Treize ans que les Lyonnais ont disparu de la Ligue Magnus, et les voilà désormais à deux victoires d'une montée historique. Brest, invaincu à domicile cette saison, se présente comme un adversaire redoutable pour les Lyonnais.
Les Finistériens, finalistes en 2010 et en 2011, et demi-finalistes la saison dernière, font figure d'épouvantail dans la compétition. Pourtant, cette année, les deux clubs se sont neutralisés en championnat ( 4-3 pour Brest à domicile et 5-4 pour Lyon au retour). La finale risque donc d'être indécise. Martin Millerioux, capitaine du LHC, ne dit pas le contraire : « les deux équipes restent très proches. Brest est une écurie qui coure après la montée depuis quelques années ». Et Meideros d'ajouter que « la finale se jouera sur des détails ».
Les Lions en confiance
Depuis le début des play-offs, l'équipe tourne à plein régime. Pour accéder en finale, les Lions ont écrasé Bordeaux (3e de saison régulière), 6-1 en Gironde et 9-2 à la patinoire Charlemagne ! « On trouve une équipe en confiance, une machine qui commence à bien tourner. Les phases de jeu sont bien construites, on est plus efficace. […] On monte en puissance », savoure l'entraîneur rhodanien. De sa position de gardien, Guillaume Richard est bluffé par le niveau actuel de son équipe. « Je suis assez impressionné par le niveau de jeu que l'équipe a produit. Si on joue de la même façon, tout est ouvert ».
Une défaite, demain soir, face à Brest, ne condamnerait pas le club lyonnais, mais compliquerait énormément sa tâche. « Depuis 4-5 ans, on voit bien que l'équipe qui gagne le premier match a l'ascendant et remporte la série », avertit Sébastien Berthet. Lyon devra alors s'imposer à Brest, samedi 20 avril, avant de remporter la belle, le lendemain, toujours en Bretagne. Le LHC n'attend que de reposer, à nouveau, sa griffe sur la Ligue Magnus.