L’OL a sombré, encore, à Montpellier (5-1) dimanche après-midi. A ce rythme-là, les Gones peuvent craindre le pire en fin de saison. Encore faudrait-il qu’ils en aient conscience.
Une victoire en 11 matchs. Après avoir donné la statistique, on peut difficilement en dire plus. Enfin si. Mais l’impression de dresser le même constat après chaque rencontre devient usant. L’OL encaisse toujours les mêmes buts et concèdent inlassablement les mêmes occasions : des longs ballons qui partent dans le dos de la défense. Mais cette fois, les onze acteurs rhodaniens ont ajouté une corde à leur arc : lâcher le marquage sur corner qui plus est sur un joueur bien connu, à savoir Anthony Mounier, formé à Lyon. Loulou Nicollin peut rigoler tranquillement dans les tribunes.
L’OL ne fait plus peur à personne, si ce n’est à lui-même. Avec une telle fébrilité mentale et de telles carences défensives, les hommes du président Aulas doivent maintenant penser au pire : ne pas descendre en seconde division. Oui, vous avez bien lu. Ce soir, Lyon a seulement quatre points d’avance sur Lorient, premier relégable. Comment une équipe peut apparaitre aussi faible sur les contres adverses ? Comment peut-elle lâcher aussi vite ? Jusqu’où va s’arrêter la chute ? Pour le moment, elle continue.
Une faiblesse défensive indigne d’un club de Ligue 1
Le troisième but montpelliérain est symptomatique des difficultés de l’arrière-garde lyonnaise. Sur un coup franc de Grenier, placé à 35 mètres des buts, le ballon revient dans les pieds de Jordan Ferri. Ce dernier voit son centre repoussé par un Montpelliérain. La suite ? Comme d’habitude : une relance rapide, des joueurs qui ne reviennent pas ou en trottinant et Cabella sert Montano qui provoque le penalty. En se regardant dans une glace, s’ils en sont capables après un tel match, les Lyonnais doivent bien avoir conscience qu’ils viennent d’encaisser cinq buts ! Alors oui, il y avait des absents, des blessés, une défense une nouvelle fois remodelée. Mais rien ne peut excuser ce manque de tout. L’OL affiche une faiblesse défensive indigne d’un club de Ligue 1.
Une question subsiste : les joueurs ont-ils lâché leur entraîneur ?
Cette semaine à Tola Vologe, Rémi Garde était resté en retrait, laissant le soin à ses adjoints de s’entretenir avec ses joueurs. Vendredi matin au lendemain du match face à Guimaraes (1-1), les Lyonnais présents ont effectué une séance d’entraînement d’une piètre qualité. Clément Grenier s’est même fait enguirlander par Gérald Baticle, lui reprochant son manque de solidarité : « Tu dois encourager tes partenaires, pas leur faire des reproches ! ». A Montpellier ce dimanche, les joueurs ont semblé dans leur coin. Chacun concentré sur sa propre tâche. Une question subsiste alors : les joueurs ont-ils lâché leur entraîneur ? Rémi Garde a beau alterner les discours calmes (contre Guimaraes à la mi-temps) et les paroles plus fortes, rien n’y fait. Tiendra-t-il encore longtemps à la tête de cette équipe ? La question reste entière.
Les deux semaines de trêve internationale risquent d’être très longues à Lyon. L’OL va devoir relever la tête très vite s’il ne veut pas un peu plus s’enfoncer dans les profondeurs du classement. Car si en début de saison, certains avaient encore dans un coin de leur tête le titre de champion de France, c’est bien la Ligue 2 qui se rapproche à grand pas.