Alors que les Jeux olympiques de Rio (Brésil) débutent officiellement ce vendredi 5 août avec la cérémonie d’ouverture, Yann Cucherat, l’adjoint aux sports du maire de Lyon, a répondu aux questions de Lyon Capitale (dans notre mensuel estival) sur le soutien de la ville aux sportifs lyonnais.
Lyon Capitale : Pour quelles raisons la ville de Lyon soutient-elle les athlètes qui participent aux JO et aux Jeux paralympiques ?
Yann Cucherat : Ces sportifs de haut niveau, ils représentent notre ville dans le cadre d’une compétition la plus importante de toutes. Je la place au-dessus d’une Coupe du monde de football ou d’une coupe d’Europe. Je tiens sûrement ce discours par rapport à mon propre vécu. Les Jeux, c’est la compétition phare du sport. Cela touche le plus grand nombre, ils attirent des gens, même non initiés, durant une quinzaine de jours. C’est un moment important pour nos sportifs qui, en participant à ces Jeux et à travers leurs résultats, contribuent au rayonnement de la ville. On se doit donc de les soutenir.
Tous les athlètes [la Ville en soutient 19, dont 5 en handisports, NdlR] qui sont en préparation olympique sont aidés financièrement, selon deux catégories qui tiennent compte de critères précis : 7 000 euros pour la catégorie A* et 2 000 euros pour la catégorie B. On engage des sommes conséquentes et je peux vous dire qu’il n’y a pas beaucoup de collectivités qui aident de la sorte leurs sportifs. C’est une réelle volonté de la Ville de Lyon de les accompagner.
* Catégorie A : sportifs appartenant déjà à un collectif France et participant ou ayant participé à des championnats du monde ou des championnats d’Europe.
Catégorie B : sportifs appartenant à un collectif France ou Espoir.
Malgré cette aide financière, certains athlètes rencontrent des problèmes logistiques pour s’entraîner de manière optimale avant leur départ à Rio...
Au-delà de l’aide financière individuelle pour chaque athlète, ils ont tous de bonnes conditions d’entraînement. Je vous rappelle que les sommes allouées vont aux clubs, qui sont chargés avec cet argent d’organiser des stages, des compétitions, d’améliorer les conditions de pratique de leur champion. Maintenant, effectivement, cet été, certains de nos gymnases ferment. J’ai été sollicité par certains d’entre eux, comme Oumy Fall, car elle n’avait pas de salle. Elle nous a demandé de l’aider et nous l’avons fait en trouvant des solutions pour qu’elle puisse s’entraîner. C’est du cas par cas.
On essaie de faire en sorte qu’ils soient dans les meilleures conditions. J’ai pu bénéficier de ce dispositif en tant qu’athlète [Yann Cucherat est un ancien gymnaste] donc, avec ma casquette d’adjoint aux sports, je ne peux qu’essayer de l’améliorer et le rendre efficace.
Lorsque vous évoquez les Jeux publiquement, vous tenez toujours à associer les athlètes valides et handisport...
Je le fais naturellement. Il ne s’agit pas d’un axe politique. Pour moi, on parle le même langage : le sport. J’essaie de faire en sorte que le plus grand nombre puisse pratiquer une activité sportive, à n’importe quel niveau. Donc, quand il s’agit de sportifs en situation de handicap, je ne me pose pas la question si c’est une catégorie spéciale. Ils vont participer eux aussi aux Jeux. Ils font partie du même dispositif évoqué précédemment, avec les mêmes critères que les athlètes valides.