Juninho, la lumière de l'OL

En cette période de Fête des Lumières dans la cité lyonnaise, le mensuel "Le Foot Lyon " fait la part belle à un joueur qui illumine la ville depuis plusieurs années (ndlr : 230 matchs de Ligue 1 pour 71 buts, et 63 matchs de Coupe d'Europe pour 16 buts, soit un ratio de 0,3 but par match). Après un travail minutieusement orchestré par Julien Huët, journaliste à " Le Foot Lyon " et à " Hit and Sport ", les lecteurs pourront en effet découvrir le résultat de l'élection du plus grand joueur de l'histoire de l'Olympique Lyonnais. Un triple jury, composé de supporters, d'anciens joueurs du club, et de journalistes spécialistes de l'OL (dont un journaliste de Lyon Capitale), a participé à ce vote.

C'est à l'unanimité des suffrages que Juninho remporte sans contestation possible, à la manière d'un coup franc déposé en pleine lucarne, ce classement symbolique, Sonny Anderson et Serge Chiesa complètant le podium. Une récompense que le principal intéressé perçoit avec émotion : " C'est une joie particulière. Je suis très touché. C'est une récompense qui me fait énormément plaisir même si je ne suis pas sûr de vraiment la mériter, le club a connu tellement d'autres grands joueurs : Bernard Lacombe, Chiesa, Di Nallo ". Bernard Lacombe estime d'ailleurs que le natif de Recife est incontestablement le numéro 1 : " C'est un seigneur, un grand monsieur. C'est quelqu'un d'entier, il faut savoir le prendre. Avec ses partenaires, Juninho sait se faire respecter : dans le vestiaire, quand il dit les choses, il sait se faire entendre ".

Ce trophée vient faire taire les jugements sévères que Juninho avait dû affronter la saison dernière, pour des performances en dents de scie sur les mois de janvier-février. Une revanche pour celui qu'on réduit trop souvent à un simple tireur de coup-franc, en oubliant ses qualités de joueur, de capitaine charismatique et de leader au sein de l'effectif olympien. Pour Julien Huët, même si " le déclencheur de l'épopée lyonnaise reste Sonny Anderson, Juninho a su prouver sur le long terme en remportant des titres qu'il était l'homme clé de l'histoire du club ". Quand à l'après-Juninho, il faudra sans doute attendre longtemps pour voir un joueur marquer de son empreinte les supporters rhodaniens comme a pu le faire le numéro 8 auriverde : " Benzema a le profil, mais il ne restera jamais autant de temps à l'OL " nous confie Julien Huët.

Alors pourquoi pas soumettre l'idée aux dirigeants olympiens de baptiser, à l'image du terrain Michel Platini au centre de Clairefontaine, un terrain d'entrainement au nom de l'artiste brésilien. Edmilson, l'ancien lyonnais passé par Barcelone, y va même de sa petite suggestion, " il faut lui faire une statue à Gerland ", à la manière d'un Gabriel Batistuta à Florence.

Thomas Dioudonnat

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