Lorsqu'on a vu le groupe dans lequel on tombait, on s'est dit que c'était dangereux, qu'on pouvait être éliminé. Bien sûr, le match contre le Bayern nous laisse un goût amer car on perd à la maison, c'est une première défaite en Ligue des Champions. Au niveau du jeu, sur les six matches de poule, l'équipe a été performante sauf lors de la première mi-temps d'hier (mercredi). Jusqu'à maintenant, on a été meilleur en Ligue des Champions qu'en championnat. On a réussi à se qualifier, on termine deuxième, la seule différence, c'est qu'on jouera notre match retour à l'extérieur.
Quelle équipe souhaitez-vous affronter en 8e de finale ?
Personnellement, j'aimerais pas affronter le Barça ou Manchester. Après, on sait que tous les matches seront difficiles. On verra bien.
L'OL est le seul club français qualifié. C'est une fierté ou un regret ?
Je dirais les deux. C'est une fierté de pouvoir être le représentant de la Ligue 1. De savoir que sur les six, sept dernières années, on fait partie des dix meilleures équipes européennes, c'est assez plaisant. Après, c'est dommage pour Marseille et Bordeaux. D'abord, parce qu'ils allaient dépenser autant d'énergie que nous (rires). Ensuite parce que je pense que les bordelais auraient mérité un peu mieux. Ils ne méritaient pas de perdre ce match contre la Roma à Chaban-Delmas (1-3). C'est dommage pour eux, mais l'OM et Bordeaux vont jouer l'UEFA et je pense que ces deux équipes peuvent la gagner.
En championnat, l'OL a un gros rendez-vous, dimanche soir, contre l'OM. Comment abordez-vous cette rencontre ?
Ca va être très difficile. On est leader mais en ce moment Marseille a plus de confiance que nous, c'est une équipe qui joue en contre, qui va très vite vers l'avant. Mais, ça sera à Lyon de faire le jeu, on joue à la maison. Marseille est un adversaire direct, capable de gagner le championnat. Ca fait trois matches de championnat qu'on n'a pas gagné, le résultat qui nous intéresse dimanche, c'est la victoire, peu importe la manière.
Psychologiquement, une victoire à Marseille pourrait faire du bien dans la course au titre...
Oui, mais c'est encore loin. Il nous restera encore une journée pour terminer la première partie de saison (contre Caen). Le championnat est encore long. On va tout faire pour gagner ce match et rester en tête de la Ligue 1.
Hatem Ben Arfa retrouvera Gerland dimanche soir. Craignez-vous un coup d'éclat de votre ancien coéquipier ?
Hatem est capable de faire la différence, il a ce talent là. Il ne sera pas revanchard, mais il aura envie de faire un gros match. Il est arrivé très jeune à Lyon, je l'ai vu grandir. C'est grâce à l'OL, qu'il a pu intégrer l' équipe de France, qu'il a découvert la Ligue des Champions, qu'il a marqué ses premiers buts en Ligue 1.
Certains lui ont reproché de ne pas respecter les anciens. Comment vont se passer ces retrouvailles avec Hatem ?
J'aimais bien parler avec lui. On discutait souvent ensemble. Il a eu des difficultés la saison dernière. Il est encore jeune et des fois n'avait pas envie d'écouter les conseils des autres joueurs. Mais ce n'est pas propre à Hatem, c'est comme ça avec la nouvelle génération : certains écoutent les anciens, d'autres pas du tout. Mais ce n'est pas un reproche, moi si j'étais entraîneur, Hatem pourrait jouer dans mon équipe (rires).
Propos recueillis par Razik Brikh.