Juninho : "On s'en fout de l'ambiance dans le vestiaire"

L'équipe est prête, on monte en puissance. On a réalisé un bon début de saison, meilleur que celui de la saison dernière. On a retrouvé l'esprit d'équipe qui nous manquait. J'ai confiance et je pense que nous sommes prêts pour bien entamer cette Ligue des Champions.

Avec la blessure de Fabio Grosso, il n'y a plus de latéral gauche de métier. N'est-ce pas inquiétant à quelques jours de votre premier match de Ligue des Champions ?

C'est embêtant. Fabio, c'est un joueur important pour son expérience, pour sa capacité à jouer à l'avant surtout à la maison. On a quatre défenseurs centraux de haut niveau, neuf milieux de terrain, on a beaucoup d'attaquants et comme par hasard le seul poste qui n'est pas doublé, c'est là que le joueur se blesse. Enfin, c'est comme ça le football, il faut faire avec. Je pense que Kim (Källstrom) a répondu présent lorsqu'il a été amené à dépanner à ce poste. Dans ces moments difficiles, c'est toujours plus facile d'aligner un joueur expérimenté même si un jeune comme Lamine Gassama a montré pas mal de qualités lors des matches amicaux. Je n'oublie pas non plus, Jean-Alain Boumsong qui peut rendre service à ce poste.

Avec Claude Puel vous devez faire plus d'efforts défensifs que la saison dernière ?

Non, bien au contraire. La saison dernière, on faisait plus d'efforts, on courait de partout. Ce qu'il faut c'est défendre tous ensemble, être plus attentif lorsque l'on n'a pas le ballon. On sait que Claude Puel aime bien les détails. C'est sa façon de travailler. Il part du principe qu'une équipe solide commence le match avec un point, qu'il est plus facile de gagner lorsque l'on n'encaisse pas de but. C'est important de bien respecter les consignes tactiques.

Certes, mais à Gerland, il faudra quand même passer la ligne médiane....

On l'a passe souvent (sourire). On a des joueurs qui sont capables de faire la différence. C'est vrai qu'on a marqué quasiment tous nos buts sur coup de pieds arrêtés mais si cela nous permet de l'emporter, on ne va pas faire la fine bouche.

Qu'est-ce que vous avez noté comme différence entre Alain Perrin et Claude Puel ?

C'est difficile de faire une comparaison. Chaque entraîneur a ses qualités, ses faiblesses. Claude communique par le travail. C'est quelqu'un qui montre l'exemple. Il a cet esprit joueur, il aime participer.

Avez-vous constaté un changement d'ambiance dans le vestiaire ?

Non. On est partenaires le matin et après chacun fait ce qu'il veut de sa vie. Vous savez à Lyon, même si certains ne sont pas très amis, dès qu'on rentre sur le terrain, on devient des frères. Si ça continue comme ça, on s'en fout de l'ambiance dans le vestiaire. Il faut juste du respect. Franchement, je ne sais pas trop ce que sa veut dire l'ambiance dans le footbal. C'est tout de même le sport collectif le plus individuel qui existe. C'est rare de trouver une équipe où les vingt-cinq joueurs sont tous proches. Selon moi, l'ambiance est la même que les années précédentes.

Quel est votre regard sur le début de saison de Hugo Lloris ?

Il a répondu présent surtout lors de nos premiers matchs où il a été très bon. Remplacer Greg (Coupet), qui a été le meilleur joueur de l'OL ses dix dernières années, ce n'était pas évident. Hugo a montré beaucoup de maturité et de personnalité. C'est quelqu'un de très simple, de très serein. Avec Joël Bats qui est l'un des meilleurs entraîneurs de gardien du monde, ce n'est pas un hasard si les gardiens à Lyon sont aussi performants.

Propos recueillis par Razik Brikh

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