L'ASUL Volley a déjà la tête en Ligue A

Sur treize matchs joués depuis le début de la saison, Lyon en a gagné dix. Une performance qui place l'ASUL en très bonne position pour retrouver, comme en 2011, l'élite du volley français. Mais cette fois, le club veut anticiper pour éviter de désenchanter.

L'ASUL est-elle une bonne équipe de Ligue B ? Ou a-t-elle les moyens de s'installer dans l'élite du volley français ? À mi-saison, en tout cas, l'équipe de Fabrice Chalendar a le profil du futur candidat à la montée, comme en 2011 : avec dix victoires sur treize matchs disputés, elle s'assure une solide place de deuxième au classement. Sauf qu'avec ce même profil en 2011, l'ASUL n'a fait qu'un aller-retour en Ligue A. "En 2011, je crois que nous sommes montés trop vite, analyse Krassimir Todorov, le président du club. Nous n'avions pas de structure solide". Soit. Et maintenant ? "Si nous devions monter en Ligue A, je pense que nous serons prêts", estime-t-il. Président d'un club habitué des sommets dans les années 80, il ambitionne : devenir champion de Pro B, retrouver l'élite et y rester. Et il compte se donner les moyens de ses ambitions.

Le budget d'abord

Malgré des efforts et une enveloppe de 300 000 euros supplémentaires pour la montée en Ligue A, en 2011, le budget de l'ASUL -850 000 euros- était nettement insuffisant. Lyon était déjà bon dernier avant même de fouler les parquets. Ligue B oblige, le club a, cette année, 800 000 euros dans ses caisses."En-dessous d'un million d'euros, ce n'est pas la peine d'espérer, précise le président. Notre objectif est d'avoir un budget de 1,2 millions d'euros. Pour cela, nous avons des pistes de sponsors avec des groupes industriels et des partenaires lyonnais. Nous comptons aussi sur les collectivités locales."

La structure

L'ASUL veut se professionnaliser. La plupart des clubs sportifs sont aujourd'hui constitués en Société anonyme sportive professionnelle (SASP). Annoncé l'an passé, "le passage d'une structure d'association à une SASP devrait être fait d'ici le mois d'avril. Elle est indispensable si on veut passer un cap", indique Krassimir Todorov.

Le recrutement

"Si l'on accède à la Ligue A, on recrutera deux ou trois grands joueurs", promet le dirigeant. Mais il compte aussi sur le centre de formation du club : "ce n'est pas une obligation pour qu'un club soit pérenne dans l'élite mais je tiens à ce que la formation soit la philosophie de l'ASUL. La Région qui nous subventionne veut pérenniser notre centre de formation. Nous avons huit stagiaires cette année et l'équipe réserve, qui a accédé à la Nationale 2 l'an passé, est deuxième".

Toutefois, la vie en Ligue A est très risquée. Même pour les meilleurs : Poitiers, l'une des grandes équipes historiques du volley français a été financièrement rétrogradée à la fin de la saison 2012. D'autres clubs, comme Paris ou Montpellier, connaissent des situations économiques très délicates. Ce contexte n'encourage pas le président lyonnais à la prudence : "Je préfère me battre en Ligue A plutôt qu'être la meilleure équipe de Ligue B".

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