Lauréat de la semaine des As en 2010, le club villeurbannais défendra son titre du 11 au 13 février 2011 à Pau. Glané de haute lutte à l’Astroballe l’année dernière, ce succès avait été l’une des rares lumières d’une saison bien décevante. Aujourd’hui encore, une éventuelle victoire pourrait relancer une ASVEL qui se morfond dans le ventre mou de la Pro A.
Quoi de mieux qu’un bon week-end dans le Béarn pour se ressourcer et relancer une saison bien morose jusqu’à présent ? Et si, en plus, ce petit voyage d’affaires pouvait permettre de ramener un nouveau trophée au sein d’une étagère déjà bien garnie, alors pourquoi se priver ? Moribonde en championnat, avec un bilan négatif (8 victoires, 9 défaites), l’ASVEL espère retrouver du mordant par l’intermédiaire de cette semaine des As. Le jeune joueur de la Green Team, Léo Westermann, 18 ans, abonde dans ce sens : "il faut se servir de ce tournoi comme d'une rampe de lancement pour la suite du championnat". Il faut dire que jusqu’à présent, la saison villeurbannaise n’a pas été de tout repos.
Une saison agitée et irrégulière
Entre l’éviction d’A.D. Vassalo en octobre, le limogeage du coach Vincent Collet en novembre, les nombreuses blessures de janvier, jamais les pensionnaires de l’Astroballe n’auront dégagé une sérénité collective suffisante pour enchaîner les bonnes performances. S’ajoute à cela l’irrégularité de certains de ses cadres comme Mickaël Gelabale ou Matt Walsh et la défaillance de son secteur intérieur. Des hauts, avec par exemple le probant succès contre Roanne juste après les fêtes, et donc des très bas. Pourtant, l’ASVEL regorge de talents, et peut battre, dans un bon jour, n’importe quelle formation française. "Ça dépend surtout de nous", souligne Westermann. Le coach villeurbannais, Nordine Ghrib, s’émeut même lorsqu’on évoque la saison mitigée de ses protégés : "c’est vrai que nous sommes parfois moyens et d’autres matchs très bons. Mais on est encore dans les huit premiers. On n'a pas volé notre qualification où seules les huit meilleures équipes ont la chance de participer".
Battus à domicile par Hyères-Toulon (79-92) samedi dernier, la semaine des As arrive à point nommé pour les coéquipiers de Davon Jefferson, le joueur le plus régulier de la maison rhodanienne depuis le début de la saison. Toutefois conscient des carences actuelles de son équipe, l’entraîneur de l’ASVEL tient à positiver : "nous sommes très contents d’y aller, de participer à cette fête. Nous ne sommes pas l’équipe qui arrive avec le plus de garanties. Mais tout est possible". L’international tricolore Mickaël Gelabale n’en dit pas moins : "nous ne faisons pas figure de favoris mais nous n'avons rien à perdre". Léo Westermann, quant à lui, tend à rappeler que lors de cette compétition "ces dernières années, c’est jamais le favori qui gagne". Bis repetita ce week-end ? Plus que la victoire, de bonnes prestations dans le jeu offriraient une bonne base de travail à cette ASVEL là. Début de réponse ce vendredi face à Nancy.