L'OL conserve ses chances

L'OL s'est logiquement incliné 1-0 mercredi soir contre un Bayern Munich largement dominateur. Malgré tout, les Gones conservent un espoir de qualification. Il faudra pour ceci être héroïque à Gerland mardi prochain lors du match retour.

De notre envoyé spécial à Munich

Ederson préféré à Bastos

"Ça va être compliqué". A quelques heures de la première demi-finale de l'histoire du club lyonnais, Claude Puel semblait un tantinet inquiet. Il faut dire que son équipe n'avait pas été mise dans les meilleures conditions avant cette demi-finale de Ligue des Champions. Entre l'évocation du nom de Sidney Govou dans l'affaire de proxénétisme qui secoue actuellement le football français et la fameuse éruption d'un volcan islandais qui avait contraint les Lyonnais à faire le trajet en mini-vans jusqu'à Munich, les raisons étaient nombreuses d'inquiéter l'entraîneur général de l'OL. Pour ce match choc, Claude Puel avait réservé une seule surprise dans son onze de départ. Un temps incertain, Lisandro est aligné à la pointe de l'attaque rhodanienne aux côtés de César Delgado et Ederson. Auteur de deux bonnes prestations contre Lille et Bordeaux, le Brésilien contraint Claude Puel à se passer des services de Michel Bastos.

Ribéry, par ici la sortie

A l'entrée des joueurs sur la pelouse de l'Allianz Arena, les supporters du Bayern donnaient le ton de ce match en déployant un magnifique tifo rouge et blanc. De quoi motiver les partenaires de Daniel Van Buyten puisque les Munichois se montrent rapidement dangereux. A l'image de la frappe croisée de Franck Ribéry qui est tout près de tromper Lloris (17e). Puis sur l'action qui suit, Robben bien servi par Ribéry - très actif sur son flanc gauche- transmet à Olic qui dévisse complètement sa frappe. Le Bayern multiplie les occasions, les Gones ont du mal à contrer les attaques allemandes. Après un passage difficile, les Rhodaniens refont surface. Sur un corner, Ederson est tout près d'ouvrir la marque. Huit minutes plus tard, Ribéry perd le ballon au profit de Lisandro. Le Français se venge en adressant une semelle meurtrière sur la cheville de l'Argentin. Monsieur Rosseti sort immédiatement le carton rouge. Sorti sur civière, Lisandro retrouvera finalement sa place sur le pré sous les huées du public munichois qui n'a pas du tout digéré l'expulsion de l'un de ses chouchous. Pas déstabilisés pour autant, les Olympiens se procurent une dernière occasion juste avant la pause par l'intermédiaire de Källström. Le Suédois incite Butt à se déployer.

Toulalan voit rouge, Robben pour le 1-0

Au retour des vestiaires, Louis Van Gaal a procédé à un changement en sortant Olic au profit de Tymoschuk. En infériorité numérique, le Bayern se monte néanmoins le plus entreprenant et prend le jeu à son compte. En difficultés, les Lyonnais multiplient les fautes. Sur une action anodine, Toulalan fauche violemment Robben et écope d'un carton jaune et sera du coup suspendu pour le retour à Gerland (50e). Dans la foulée, la Toul' commet une deuxième faute et voit rouge. Claude Puel est contraint de remplacer Pjanic par Makoun. Le public de l'Allianz Arena se montre chambreur en reprenant des "olé" à chaque ballon touché par un joueur du Bayern. A dix contre dix, Lyon n'arrive pas s'organiser et laisse l'initiative du jeu aux Bavarois. Ce qui devait arriver...arriva. Ce diable de Robben s'empare du cuir et arme une frappe à plus de trente mètres. Müller qui se trouve sur la trajectoire du tir, dévie légèrement le ballon qui va se loger au fond des filets de Lloris (70e, 1-0). Dans le dernier quart d'heure, le Bayern Munich poursuit sa nette domination mais ne parvient pas à doubler la mise. Les Lyonnais, incapables de se montrer dangereux, défendent tant bien que mal. Les vingt acteurs restants sont renvoyés au vestiaire sur ce score favorable aux hôtes du soir.

Quel espoir pour le retour ?

Lyon a véritablement manqué de lucidité. En supériorité numérique dès la 37ème minute, l’OL semblait alors tenir le bon bout. Mais l’inexplicable début de seconde période de Toulalan aura été fatal à l’OL. Comment un joueur du niveau de Toulalan a-t-il pu faire preuve d’un tel manque d’expérience à ce moment là ? Incompréhensible. Avec le même Lyon que ce mercredi soir, les chances de qualification au retour sont nulles pour la bande à Puel. Repliés dans leur camp, totalement impuissants offensivement, les Gones se sont montrés sous un bien piètre visage devant l’Europe entière. Vue la physionomie du match, le seul point positif de la soirée se révèle être paradoxalement le score de la rencontre. Les Bavarois auraient pu s’imposer plus largement et déjà plier cette demi-finale. Il n’en est rien. Pour espérer retourner à Madrid, les Rhodaniens devront déjà nettement mieux jouer mais aussi mettre ce brin de folie nécessaire à tout exploit européen. L’histoire est en marche mais il faudra forcer le destin.

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