Bruno Genesio 2016
© Tim Douet

L'OL devra finir le travail à domicile

Battus au bout du suspense par des Strasbourgeois euphoriques dans un stade de la Meinau en fusion, les Lyonnais, qui menaient 2-1 à deux minutes du terme, abandonnent leur fauteuil de dauphin à Monaco. Alors que le match nul de Marseille offrait un boulevard à l'OL, le club de Jean-Michel Aulas, qui a toujours son destin en main, devra batailler lors de la dernière journée pour s'imposer contre Nice, à Décines, et obtenir son billet pour la prochaine Ligue des Champions.

Fin de série pour l'OL. Après huit victoires consécutives, les Lyonnais ont connu un coup d'arrêt, ce samedi soir, à Strasbourg. Menés à la mi-temps, les hommes de Bruno Genesio croyaient avoir fait le plus dur en revenant au score sur un penalty de Fekir, puis en prenant l'avantage par Aouar. Mais ils ont une nouvelle fois craqué en toute fin de match, encaissant deux buts en cinq minutes contre des Alsaciens surmotivés, qui assurent leur maintien dans l'élite.

Que cette première mi-temps fut laborieuse pour la meilleure attaque d'Europe à l'extérieur. Les Strasbourgeois mettent beaucoup d'envie et d'impact, notamment sur Memphis Depay, serré par Kader Mangane, l'expérimenté patron de la défense strasbourgeoise. A la demi-heure de jeu les Lyonnais n'ont pas cadré une seule frappe. Et c'est bien Stéphane Bahoken, qui profite d'une erreur de Mouctar Diakhaby, sur un ballon apparemment anodin, pour se présenter seul face à Mathieu Gorgelin et glisser le ballon entre les jambes du portier lyonnais.

Rebondissements

A la reprise Nabil Fekir prend les choses en main, s'enfonçant dans la surface alsacienne. Il est bien contrôlé par Mangane, mais l'intervention de Pablo Martinez est sanctionnée par Clément Turpin. Pénalty pour Lyon, transformé par son capitaine. L'OL pousse, mais se fait aussi peur, comme lorsque la passe trop molle de Diakhaby pour Morel offre, contre le cours du jeu, une occasion de but à Anthony Gonçalves, qui oblige Gorgelin à une parade réflexe (68e). Lyon prend les devants trois minutes plus tard. Sur une remontée de balle, Houssem Aouar sollicite le une-deux avec Memphis Depay, et conclut d'un plat du pied parfait, judicieusement placé dans le côté ouvert de la cage d'Alexandre Oukidja.

On se dit alors que Lyon, sérieux a fait le travail, chassant ses vieux démons de fins de matchs dilettantes. D'autant que Strasbourg semble accuser le coup et que le rival stéphanois accroche dans le même temps Monaco à Louis II. A cet instant de la soirée, Lyon est plus que jamais dauphin du PSG, avec quatre points d'avance sur Monaco et cinq sur Marseille. Mais Lyon va une nouvelle fois s'écrouler en fin de match face à la ferveur locale. Thierry Laurey modifie son organisation et fait entrer Nuno Da Costa pour accrocher au moins un point dans la course au maintien. Banco ! Ce dernier se montre décisif dix minutes plus tard, quand il devance Diakhaby de la tête pour inscrire le but de l'égalisation (2-2 à la 88e). Minute fatidique puisque dans le même temps à Monaco, Fabinho transforme son pénalty, offrant la victoire aux siens. 

La Meinau en feu

Déchaînés dans un stade de la Meinau rempli et avide d'assurer son maintien dans l'élite, les Strasbourgeois poussent, face à des Lyonnais fébriles et nerveux. Et au bout du temps additionnel (93e), le décidément bien malheureux Mouctar Diakhaby, qui n'aurait pas pu jouer ce match sans le tour de passe-passe de son président concernant sa suspension, commet une faute à l'entrée de la surface de réparation.

Le coup-franc du maintien est transformé par Dimitri Liénard, l'enfant du pays, resté au club depuis l'époque de la troisième division, d'une magnifique frappe surpuissante en plaine lucarne. Les Lyonnais rentrent au vestiaire échaudés, à l'image de Nabil Fekir. La place de dauphin paraît désormais bien loin.

Avec un petit point d'avance sur l'OM (4e), les Gones devront batailler pour obtenir leur place sur le podium lors de la dernière journée, contre Nice, au Parc OL. Des Marseillais qui, d'ici là, pourraient assurer une place en C1 à Lyon, s'ils venaient à battre l'Atlético Madrid en finale de la Ligue Europa, ce mercredi au Parc OL.

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