Victorieux avec brio du Real Madrid à Gerland (1-0) mardi 16 février, les Lyonnais n'ont pas hypothèqué leurs chances de qualification pour les 1/4 de finale de la Ligue des Champions. Makoun a délivré les siens juste après la pause.
“Tout à gagner“ titrait mardi 16 février "l'Equipe". Moribond en championnat avec un niveau de jeu de relégable malgré de derniers résultats satisfaisants, l’OL se présentait dans la peau du petit poucet face à l’immense Real Madrid et ses innombrables stars. Mais un match de football reste un match de football. Et cet OL-Real n’a pas dérogé à la règle. Vifs, entreprenants, combatifs, séduisants, les Gones ont logiquement dominé les Merengues au terme d’une très belle rencontre.
Le Real inoffensif
Claude Puel avait choisi d’opter pour un classique 4-3-3. Toulalan, Makoun et Pjanic étaient associés dans l’entrejeu alors que Govou et Delgado occupaient les ailes en soutien du chouchou de Gerland, Lisandro. La rencontre démarre de petite manière. Les deux équipes se jaugent et aucune ne parvient à véritablement prendre le dessus. Les Madrilènes possèdent le ballon, mais ne parviennent pas à se montrer dangereux. Pour preuve, les coéquipiers de « Djila » Diarra ne tirent qu’une malheureuse fois au but d’Hugo Lloris lors de la première période. Les Lyonnais, eux, profitent du moindre ballon dangereux pour enflammer Gerland. Sur l’un d’eux, à la 40ème minute, César Delgado reprend magnifiquement le cuir de volée. Malheureusement, la frappe du virevoltant argentin s’écrase sur le montant de Casillas. Une première mi-temps un peu terne où les hommes de Puel ont tenu la dragée haute aux Espagnols. Le calme avant la tempête.
Makoun, ce héros
Au retour des vestiaires, tout s’accélère. Dès la 47ème minute, l’OL ouvre le score par l’intermédiaire de Jean II Makoun. Pris en grippe par le public de Gerland depuis quelques rencontres, bouc-émissaire idéal, le milieu camerounais répond de la meilleure des manières aux critiques en expédiant un boulet de canon de 25 mètres dans la lucarne d’Iker Casillas. La rencontre s’emballe par la suite. Les Gones sont tous près de tuer le match à plusieurs reprises par Cissokho puis Lisandro. Mais les visiteurs sont tout proches d’égaliser par Higuain à l’heure de jeu. L’attaquant argentin tombe sur un Lloris toujours impeccable.
Le spectre des matchs face à Manchester il y a deux ans et Barcelone la saison dernière, tous deux conclus sur un score nul (1-1), rejaillit sur Gerland. L’OL recule, mais l’OL ne rompt pas. Le ballon d’or 2008, Cristiano Ronaldo, tente à maintes reprises de déstabiliser la défense lyonnaise mais un pied, un coude, un tacle annihilent une à une les attaques madrilènes. Les Gones, procédant par contre, se créent de nouvelles situations dangereuses sans réussir à concrétiser. Plusieurs coups de pieds arrêtés en fin de rencontre feront encore frissonner les 40 000 spectateurs de Gerland. Mais cette fois ci, l’OL ne vivra pas la même mésaventure. L’OL l’emporte au courage, logiquement, et pourra aller à Madrid, dans un mois, avec un espoir de qualification intact.
Le jour et la nuit
L’OL est donc capable du pire (les trois derniers mois) comme du meilleur... La Ligue des Champions est vraiment une compétition à part, capable de galvaniser des joueurs, si peu fringants en championnat. La charnière centrale si inquiétante depuis le début de saison, a rayonné ce soir, comme jamais. Beaucoup de joueurs lyonnais ont d’ailleurs certainement réalisé le meilleur match de leur saison, à l’image de Govou ou Réveillère, excellents. Avec un but d’avance à Madrid, les Lyonnais ont évidemment toutes leurs chances de qualification. Un but des Gones à Santiago Bernabeu et les Madrilènes seront contraints de marquer trois fois pour se qualifier. Une statistique détonante : en cinq matchs face à ce monstre européen qu’est le Real, l’OL n’a jamais perdu en l’emportant notamment trois fois à Gerland, et en ramenant à deux reprises le nul de la capitale espagnole. Un nouveau nul le 10 mars prochain suffirait au bonheur du peuple lyonnais…
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