Une première mi-temps énorme de maîtrise, une deuxième courageuse en défense, les Lyonnais ont livré un match de Ligue des Champions pour éliminer, chez lui, un PSG qui n'avait pas encore perdu un seul match depuis l'arrivée de Carlo Ancelotti.
Le PSG doit se dire que sa deuxième période aurait dû faire plier à peu près n'importe quelle équipe en France. Mais Paris est ce soir éliminé de la Coupe de France. Car en face, il y avait un OL qui serait sans doute encore en lice en Ligue des Champions et dans le championnat de France s'il avait plus souvent livré de telles prestations cette saison. Les Lyonnais ont su prendre l'avantage en première mi-temps. Et tenir en seconde sous les déferlantes parisiennes.
C'est en tout cas l'OL qui a pris le match par le bon bout. Mais, et cela risque d'entretenir la "parano" de Jean-Michel Aulas, s'est fait "voler" son entame réussie par une décision arbitrale malencontreuse. Étouffés par les Lyonnais, les Parisiens ont obtenu un penalty sur une de leurs rares incursions dans le camp lyonnais, pour un coude d'Umtiti pourtant parfaitement collé au corps et à la limite de la surface. Lloris, évidemment ne pût rien faire. Dommage qu'aucune règle ne permette de changer de gardien pour quelques minutes : le portier des Bleus est sans doute l'un des meilleurs au monde, il semble cependant totalement impuissant dans cet exercice, finissant généralement affalé au sol avant même que l'adversaire ne touche le ballon (19e 1-0).
Källström, comme Juninho
Mais l'OL n'a pas perdu le fil. Et sur un coup franc un brin généreux à 25 mètres, Källström a réussi la frappe parfaite, au-dessus du mur et retombant dans la lucarne (25e 1-1). Le PSG a peut-être une attaque de feu, sa défense centrale musclée Alex-Lugano est parfois d'une passivité étonnante. Un bon centre tendu de Källström l'a ainsi passée en revue avant qu'Alex ne constate, ahuri, que Lisandro était caché au deuxième poteau (39e 1-2)
2-1 à la mi-temps, le PSG ne s'en sort pas si mal. Ancelotti n'attend pas plus pour faire entrer Pastore. Il faut croire que l'Argentin a quelque chose en plus : l'armada offensive a alors fait déferler des vagues, offrant à Lloris autant d'occasions de prouver, qu'en dehors des penalties, il a vraiment du talent. De la chance aussi. Et qu'il peut surtout compter sur un collectif enfin retrouvé.
Lisandro, encore raté…
À la 66e, l'OL n'avait encore pratiquement pas touché le ballon de la 2e mi-temps. Sur un modèle de contre, les Lyonnais auraient dû sceller le match… mais Lisandro, décidément bien malheureux en ce moment, rata l'immanquable devant le but vide, suite à un passe certes un peu forte de Gomis devant le but vide. L'OL aurait pu s'épargner une fin de match un brin électrique, que Thiago Motta n'aurait d'ailleurs jamais dû terminer, l'arbitre oubliant deux fois de sortir un deuxième jaune sur un balayage, puis une semelle quelques minutes plus tard…
Débordée de tous les côtés, la défense lyonnaise tient pourtant bon. Et à la 90e, alors que 4 minutes d'enfer était encore promises aux Lyonnais, Bastos les délivra en obtenant un pénalty pour une faute grossière de Jallet pris de vitesse. Gomis ne tremblait pas et donnait à la victoire lyonnaise une ampleur un peu trompeuse (1-3, 91e).
Déjà qualifié en finale de la Coupe de la Ligue contre l'OM, l'OL s'est ouvert une deuxième fois la route du stade de France. Mais Rémi Garde ne fait pas l'erreur de se projeter si loin. Avant la finale, il y a une 1/2 à gagner, contre le Gazélec d'Ajaccio, modeste club de National. "Les tirages au sort, vous savez, c'est après qu'on sait si c'est bien" rappelle l'entraineur Lyonnais au micro de France 3. La leçon de Nicosie aurait-elle été retenue ?