Sortie en larmes du bassin olympique, la Villeurbannaise s'est confiée au micro de France 2 : 'C'était difficile de se remettre après le 400, je suis déçue', lâche Manaudou. 'Je me demande à quoi cela sert de continuer. Je n'ai même pas envie de nager. Ma famille est toujours derrière moi, elle croit en moi. C'est la seule chose qui peut encore m'encourager. C'est tellement difficile de faire des courses et de terminer septième ou huitième.' Dans la foulée, Laure Manaudou a rejoint les vestiaires sans même s'arrêter par la zone presse.
L'égérie de la natation française a théoriquement encore une course à disputer en individuel à Pékin, le 200 m dos. Lionel Horter, son entraîneur, a indiqué à l'AFP qu'il pensait que la star française allait poursuivre la compétition. 'Je n'ai aucun information qui me fait penser le contraire. C'est une jeune femme en difficulté mais attendons, il reste une course. Elle est déçue mais elle a participé à l'analyse de la course'.
Sacrée championne olympique à l'âge de 17 ans, Laure Manaudou sort d'une année très difficile. En mai 2007, elle avait défrayé la chronique en quittant son mentor, Philippe Lucas, pour prendre la route de l'Italie. A peine trois mois plus tard, elle quitte son club italien, et revient en France, où elle s'entraîne quelques mois (de septembre 2007 à janvier 2008) sous les ordres de son frère Nicolas à Ambérieu-en-Bugey. Depuis janvier dernier, Laure Manaudou a rejoint Lionel Horter à Mulhouse.
Réaction de Philippe Lucas (Canal +) : 'Cela me fait ni chaud ni froid. C'est triste pour l'athlète. Elle aurait pu terminer sa carrière sur des trucs extraordinaires. Après, il n'y a pas de secret. On ne fait pas tout et n'importe quoi en croyant qu'on va faire un one-man-show aux Jeux Olympiques. Il n'y a pas 50 000 explications. L'explication, c'est le travail, c'est tout. C'est le travail qui vous donne de la force, de la sérénité.'