Trois ans après une première accession en Top 14, le LOU Rugby retrouve l'élite du rugby français après sa victoire (31-13) sur Tarbes samedi devant 7978 spectateurs.
A deux journées de la fin du championnat de Pro D2 dont il est un solide leader, le LOU, invaincu à domicile et fort d'un budget de 15 millions d'euros environ, ne peut plus être rejoint par ses poursuivants (Agen, La Rochelle, Pau, Narbonne voire Tarbes), qui devront passer par les demi-finales et finale d'accession pour prendre le second ticket d'entrée dans l'élite.
"Quand nos adversaires se sont rapprochés, nous avons su mettre le coup de collier nécessaire, notamment lors du match gagné à Pau (19e journée, 22-19)", soulignait jeudi l'entraîneur des avants, Olivier Azam, arrivé il y a an de Toulon dans le sillage du manager sportif australien, Tim Lane.
"Etre champion est un truc de fou. Le haut niveau, c'est fort, d'autant qu'on y a goûté une fois. Le Top 14 est un championnat marquant. Redescendre avait été difficile. Il a fallu savoir rebondir dans un championnat de ProD2 super difficile", résumait pour sa part le 3e ligne Eugène N'Zi, formé au club et qui faisait déjà partie de l'équipe promue en 2010-2011.
L'équipe lyonnaise, qui n'a perdu que cinq fois cette saison (pour 22 victoires et 16 points de bonus), "était déjà solide" à l'époque "mais pratique maintenant un jeu à l'australienne", a-t-il ajouté.
Le groupe a pu compter notamment sur l'apport des deux internationaux Lionel Nallet (2e ligne) et Sébastien Chabal (2e ou 3e ligne), très bons cette saison, pour asseoir la domination du pack.
- Un effectif new look -
Mais les deux joueurs, âgés respectivement 38 et 37 ans, ont prévenu qu'ils arrêteraient "probablement leur carrière en fin de saison". Les annonces officielles de leur départ sont attendues début mai, même si tout n'est pas encore totalement acté, en particulier pour Nallet. Samedi, ils ont éludé la question.
Le plus dur reste à faire désormais pour installer le LOU durablement parmi l'élite. D'autant plus à l'issue de la saison de Top 14 la plus dure de l'Histoire, avec quatre clubs à 50 points ou plus qui peuvent encore descendre avant la dernière journée.
