Après un difficile début de saison et un long silence médiatique Juninho revient petit à petit à son meilleur niveau.
Dimanche dernier contre Marseille, il aura fêté son 200ème match de Ligue 1. Malgré la défaite (2-1 ndlr), Juninho Pernambucano n'aura pas été le moins en vu dans ce match inscrivant même l'unique but lyonnais. Moins en jambe depuis le début de saison, le maestro Brésilien est redevenu le joueur si précieux, si indispensable qui l'était. Depuis la défaite contre Barcelone et ses déclarations fracassantes vis à vis du système de jeu proposé par Alain Perrin, le meneur de jeu était devenu méconnaissable. Certains n'hésitant pas à annoncer la fin de règne du joueur. Suite à cette défaite en terre Catalane, un quotidien sportif n'hésite pas à lui mettre une mauvaise note. La réaction ne se fera pas attendre. Homme entier, Juninho se braque et annonce clairement la couleur. Il ne veut plus adresser un mot à la presse. Il est loin le temps où Juni faisait les beaux jours des médias à Tola-Vologe. Le Brésilien avait même ses petites habitudes. Une sorte de rituel qui amusait beaucoup les journalistes qui suivent l'OL au quotidien. Il prenait sa voiture pour faire 100 mètres, venant se garer juste devant la salle de presse. Laissant à chaque fois le moteur tourner, histoire de faire comprendre qu'il n'allait pas s'éterniser devant les micros tendus. Mais finalement, après avoir saluer toute l'assistance, Juni prenait toujours le soin de répondre à toutes les questions. Depuis le début de saison, on avait le sentiment de ne plus avoir à faire au même Juninho. A l'issue d'un match à Gerland, on prend le risque de lui fait remarquer qu'il avait changé, que ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu sourire. Il s'empresse de nous répondre. " Vous savez, on n'est pas obligé de sourire pour prouver qu'on est heureux. " Et de conclure par un : " Ne vous ne inquiétez pas, tout va bien pour moi ". Pourtant ceux qui connaissent bien le personnage ne sont pas dupes. Le Brésilien est un affectif, qui ne triche pas avec ses sentiments. Le natif de Récif a véritablement souffert de certaines critiques notamment celles émanant de Sidney Govou lors de l'intersaison. L'homme paraît blessé et quelque chose semble cassé. Travailleur acharné, le meneur de jeu va petit à petit refaire surface. Au fil des matchs, on le sent de plus en plus impliqué et cela va finir par payer. Il ouvre son compteur but lors de la 8ème journée et un déplacement à Metz. Depuis, le maître artificier a inscrit quatre buts en championnat mais a surtout retrouvé son influence sur le jeu lyonnais.