Cet événement sera l'occasion de transformer cette ville de foot en une ville de rugby. Un pari un peu fou lancé par la ville, un pari impossible aux vues du contexte et de la programmation des matchs.
"L'objectif est d'insérer le rugby dans toutes les sphères de la vie publique des Lyonnais". Thierry Braillard, adjoint au maire de Lyon délégué aux sports, est confiant pour l'accueil de l'événement à Lyon. "On a reçu les félicitations du GIP, organisateur de la Coupe du monde, pour notre avance dans l'organisation". Un festival de cinéma rugby, une expo photo à Hôtel de ville, un village rugby, probablement Place Carnot, la ville a mis le paquet.
100 000 des 120 000 places disponibles ont déjà été vendues pour les trois matchs qui auront lieu au stade de Gerland. Pour la ville, "cette compétition sera une réussite tant sur le terrain qu'en dehors". Un avis qu'aimerait partager le LOU, un club qui veut "surfer sur l'effet Coupe du monde après l'événement". Selon Jean-Claude Beaumont, responsable communication du club, "pour que la Coupe du monde soit une réussite, il faut deux choses, la réussite de l'Equipe de France, et la réussite de l'organisation". Car l'objectif pour les clubs est bien de faire vivre le rugby après la Coupe du monde. Et c'est là que la difficulté va être totale. La ville de Lyon aura une semaine, ni plus ni moins, pour faire vivre les gônes au rythme de l'ovalie. A l'échelle de la compétition qui dure 6 semaines, l'événement à Lyon est donc de l'ordre du minuscule et viendra se télescoper avec la biennale d'art contemporain et la fin des vacances. Pour corser le tout, le GIP a offert des matchs très déséquilibrés à la ville : Australie – Japon, Argentine – Géorgie et la Nouvelle – Zélande contre une équipe de seconde zone... Un programme peu alléchant. Pour l'instant, Lyon semble très loin de pouvoir transformer l'essai.
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