Sacré “champion des champions” par le journal L’Équipe en 1997, Luc Alphand était de passage à Vénissieux le 10 décembre, invité par la concession Mitsubishi. Il est optimiste sur la nouvelle génération de sportifs alpins français. Il nous a parlé de ses nouveaux projets, dans lesquels se mêlent ses carrières de skieur, de pilote et de navigateur.
Lyon Capitale : Comment s'annonce la saison pour les skieurs français ?
Luc Alphand : On a une équipe de France masculine qui existe vraiment sur toutes les épreuves, avec un noyau dur de trois Français qui sont dans les 10 meilleurs mondiaux. Alexis Peinturault est le vrai fer de lance de l'équipe masculine et il va essayer de se battre pour le classement général de la Coupe du monde. Chez les filles, c'est plus aléatoire, il y a eu des blessures. J'aime les surprises et je pense que l'équipe de France doit faire monter des jeunes, c'est important !
Vous avez été plusieurs fois champion du monde en ski, puis vous avez gagné le Paris-Dakar. Quels sont vos projets pour votre nouvelle reconversion, la voile ?
Cela fait trois ans que je navigue, maintenant. On avait des projets avec le skieur Aurélien Ducroz, mais on n'a pas trouvé de partenaire. Les sports mécaniques, c'est compliqué, actuellement. Pour faire un beau projet, il faut de l'argent, et les entreprises souffrent beaucoup avec la crise.
D’autres projets ?
J'essaie de monter un projet de film autour de l'ascension en ski du mont Choyou, au Népal. C'est du 8000 km et en altitude. Le projet, c'est de s'y rendre dans une expédition avec de la voile, du 4x4, de la moto et du ski. C'est de la haute altitude, mais on ne cherche pas la performance sportive. Le but, c'est d'aller vers les gens, d'être dans le partage, dans la découverte. On cherche à faire un beau voyage et d'en ramener un programme de 52 minutes.