"Il faut arrêter avec ces histoires. Que les politiques fassent de la politique et les sportifs du sport. Jusqu'à preuve du contraire, ce ne sont pas les athlètes qui ont fait le choix de la ville de Pékin". Un avis que partage le gymnaste lyonnais Yann Cucherat pour qui les JO sont le fruit de tant d'années de travail. "En tant que sportif, je suis pour un non-boycott des jeux. C'est un rêve de gamin, je n'aurai pas la chance de pouvoir refaire les jeux, il faut aussi se mettre à notre place, la déception que ça serait de ne pas y participer". Malgré tout, Yann Cucherat se dit préoccupé par le sort du peuple tibétain, n'hésitant pas à renvoyer la balle aux organisateurs : "Je suis conscient qu'il se passe des choses là-bas et par rapport aux droits de l'homme, c'est compréhensible qu'on puisse se poser la question". Il rajoute : "C'est pas nous qui avons choisi la Chine comme lieu d'accueil pour les Jeux olympiques, on doit pas être tributaire de ce choix là". La nageuse Cylia Vabre estime pour sa part que le sportif n'a pas à se mêler des problèmes politiques : "Il s'agit d'un rassemblement sportif, il ne faut pas tout mélanger. C'est à la Chine de régler ces soucis, les JO doivent avoir lieu quoi qu'il se passe. J'ai entendu dire que certains voulaient venir perturber les épreuves et je trouve cela dommage d'empêcher des gens de réaliser leur rêve alors qu'ils n'y sont pour rien". Nous avons sollicité Thérésa N'Zola (athlétisme) qui a fait savoir via son attachée de presse, qu'elle se refusait à parler de politique dans les médias.
Les sportifs lyonnais refusent de politiser les JO
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