LHC : " Le départ de l'entraîneur n'était pas prévu "

Explications avec Sébastien Berthet, président de la SASP, la nouvelle structure du club lyonnais.

Lyon Capitale : Pourquoi Christer Ericksson n'est plus l'entraîneur du LHC ?

Sébastien Berthet : La réorganisation du club (Ndlr : création d'une SASP : Société Anonyme de Sport Professionnel) nous a conduit a engager la nomination de responsables sportifs sur chaque entité. Ivan Bock a été confirmé sur l'association et l'équipe des jeunes, ce qui ne laissait que l'équipe première à Christer Ericksson, qui souhaitait plus de responsabilités sportives. Il nous a donc demandé de le libérer de son contrat, ce que nous avons accepté. Nous ne nous quittons pas en mauvais terme.

Christer Ericksson a évoqué dans nos colonnes des querelles internes...

Lorsque vous mettez en place une struture aussi importante qu'une SASP, fatalement, il y a des divergences. Chaque personne a fait valoir son avis de passionné mais ce n'est pas à cause de querelles internes que l'entraîneur a présenté sa démission. Cependant, son départ n'était pas prévu.

Comment fonctionne cette SASP ?

Pour la fédération, le LHC se devait de créer une SASP. Nous l'avons mise en place à partir du 30 janvier 2009, sous peine de se voir refuser notre participation pour les play-offs. L'association cède la gestion exclusive de son nom, logo, image et équipe première à la SASP.

Certains vous reprochent d'avoir pris la tête de cette SASP alors que votre père dirige l'association. Ces attaques vous blessent-elles ?

Non, pas du tout. Il faut savoir que ce n'est pas du piston. Je bénéficie d'une certaine expérience dans le domaine du hockey. De plus, personne ne souhaitait reprendre ce projet en main. Les décisions sont prises conjointement avec le conseil d'administration, représenté par huit actionnaires, tous chefs d'entreprises.

N'est-ce pas un coup d'arrêt pour le club ?

Je dirai plutôt que cela représente un tremplin. C'est vrai que l'on va être moins performant sportivement la saison prochaine car nous souhaitons, d'abord, structurer financièrement le club. Ce changement de statut implique des frais supplémentaires, notamment au niveau charges sociales. Notre projet échelonné sur trois ans devrait multiplier par deux le budget actuel qui est de l'ordre de 400 000 euros.

L'objectif sportif est-il revu à la baisse ?

Terminer dans les quatre premiers reste l'objectif du club. Depuis deux saisons, le LHC prouve qu'il fait partie des meilleures formations du championnat. Il n'y a pas de raisons pour que cela change. Je reste tout de même sage en affirmant que la montée n'est pas, à tout prix, visée.

Le recrutement est-il remis en cause ?

Les candidats potentiels au poste d'entraîneur ont tous accepté les arrivées déjà enregistrées. Les joueurs recrutés avant le départ de Christer Ericksson m'ont personnellement confirmé qu'ils seront là pour la reprise.

Qui succédera à Christer Ericksson ?

Nous sommes en contact avec trois entraîneurs. Tous correspondent au même profil, c'est-à-dire un peu plus jeunes que Christer Ericksson et moins expérimentés. Il est évident que le nouvel entraîneur aura un CV moins fourni. Pour être honnête, il est compliqué de débaucher quelqu'un du calibre de Christer Ericksson, à ce moment de la saison. Nous souhaitons quelqu'un de fédérateur et d'extrêmement motivé, qui souhaite utiliser Lyon comme une fenêtre médiatique, afin de montrer la force de son travail.

A quel moment interviendra la décision finale ?

La décision finale sera prise par les actionnaires et moi-même. Je leur ai proposé différents candidats que nous avons rencontrés à plusieurs reprises. Une décison collégiale sera prise avant la fin de la semaine. J'espère que l'officialisation du nouvel entraîneur interviendra avant la fin du mois de juin.

Propos recueillis par Vincent Serrano

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