Une victoire ce samedi au Parc OL serait quasiment synonyme d'accession directe en Ligue des Champions pour les Lyonnais.
Un confrontation à l'enjeu "colossal". Le capitaine lyonnais, Maxime Gonalons, n'a pas maché ses mots en conférence de presse d'avant-match. Et on le comprend tant cette 2e place de Ligue 1 est importante pour son club, qui en a fait un véritable objectif sportif, mais aussi financier. Aussi semble-t-il clair que ce soir au Parc OL, face à une équipe de Monaco avec qui ils sont aujourd'hui à égalité de points, les hommes de Bruno Genesio viseront avant tout la victoire. Laquelle assurerait quasiment aux Gones la place de dauphin du PSG, et l'accession directe en Ligue des Champions.
Objectif C1
Car c'est bien l'ambition de cet OL revenu de ses affres de l'automne depuis janvier et le remplacement d'Hubert Fournier. Forts d'une qualité de jeu retrouvée et de résultats plus que probants sous l'ère Genesio -2,55 points pris par match depuis la 27e journée- les Gones ont réussi à se mêler à une course à l'Europe qui paraissait inatteignable fin 2015. Effet Grand Stade ou pas, l'entrée dans le Parc OL semble en tout cas avoir réveillé les envies européennes du club de Jean-Michel Aulas après une campagne continentale 2015-2016 qui ne restera pas dans les mémoires. "J'ai la conviction qu'OL rime avec Europe et qu'Europe rime avec Ligue des Champions" déclarait le président lyonnais dans L'Équipe de ce jeudi.
D'autant que pour JMA, l'enjeu sportif le dispute au financier. Les bénéfices issus de la participation en Ligue des Champions sont très différentes selon que l'on finit à la deuxième ou la troisième place du championnat. Pour chaque pays, les recettes commerciales des droits télé sont réparties comme suit : 50% pour le 1er (Paris), 35% pour le 2e et seulement 15% pour le troisième. Et encore, pour remporter la mise, le 3e de Ligue 1 doit se qualifier pour la compétition reine via une phase de barrages. Sans quoi le magot s'évapore -la répartition passe alors à 55% pour le 1er et 45% pour le 2e. Jean-Michel Aulas a cependant assuré que dans sa logique de rentabilisation à moyen terme l'absence de qualification en Ligue des Champions ne serait pas une catastrophe. Certainement pour ôter un peu de pression des épaules de ses joueurs.
Lyon favori à domicile
Côté terrain, le coup semble jouable. Lyon a souvent pris le meilleur sur les hommes du Rocher dans les confrontations disputées à domicile. Historiquement, les statistiques font état de 22 victoires, 14 nuls et 13 défaites, mais surtout cinq victoires pour une seule défaite sur les dix derniers matchs. La dernière rencontre de championnat entre les deux équipes, disputée en octobre à Monaco dans une période difficile pour Lyon, avait accouché d'un pâle 1-1. Si les deux équipes se connaissent bien, pour s'être couvent affrontées, ce sera en revanche la première que Monaco se déplacera au Parc OL, dans une ambiance surchauffée qui devrait avoir son effet sur les locaux. Un point de plus pour des Lyonnais visiblement favoris à domicile.
Lyon a l'habitude de finir fort, on le sait. A l'opposé, Monaco, dont l'avance a fondu au printemps -il y avait 10 points d'écart entre les deux équipes fin février-, semble attendre la fin de la saison avec impatience. La fameuse "forme du moment" est clairement à l'avantage des Lyonnais. Après avoir refait leur retard, puis dépassé leur adversaire du soir, à la différence de but, ils ont l'occasion de les enterrer définitivement. La "finale" annoncée aura donc bien lieu et Lyon "n'a pas le droit de tout gâcher", comme le déclarait Maxime Gonalons. D'autant qu'avec son trio d'attaque Cornet-Lacazette-Ghezzal, Genesio sait qu'il a l'allant offensif pour aller chercher la victoire, offrir une place en C1 à son président et un peu d'air à ses joueurs avant leur déplacement à Lille, autre prétendant à l'Europe, pour le compte de la 38e et dernière journée.