Supporter marseillais brandissant un portrait de Jean-Michel Aulas (AFP PHOTO / Boris HORVAT)

Ligue Europa : grosses tensions autour de la finale de l'OM à Lyon

Entre chants provocateurs des supporters marseillais, plainte de l'OL devant le TGI, rivalité sportive entre Marseille et Lyon et dispositif de sécurité accru, la finale de la Ligue Europa, qui se jouera dans 12 jour au Groupama stadium de Décines, le torchon brûle déjà entre les deux clubs.

Le torchon brûle entre l'OL et l'OM en cette fin de saison. Premier épisode il y a un mois et demi, lors de "l'Olympico". La fin de rencontre entre les deux clubs, qui se disputent une place sur le podium de Ligue 1, dégénère en attroupement général. Attroupement faisant suite à une altercation entre Adil Rami et Marcelo, et au cours duquel Anthony Lopes avait frappé un membre du staff marseillais. Ce premier chapitre a connu son dénouement la semaine dernière, à la commission de discipline de la Ligue. Et engendré une passe d'arme en plusieurs actes entre les présidents des deux clubs, Jean-Michel Aulas et Jacques-Henri Eyraud, le premier jugeant son homologue trop véhément à l'encontre des joueurs lyonnais alors que le le second s'estimait lésé par la décision de la commission et les supposées appuis dont JMA disposerait au sein de cette instance.

"On va tout casser chez toi"

Alors qu'à trois journées de la fin du championnat, les deux équipes se disputent toujours une place sur le podium de Ligue 1, Marseille s'est qualifié ce jeudi pour la finale de l'Europa Ligue, la petite coupe d'Europe, qui se jouera à Lyon le 16 mai. Le président lyonnais, dont l'équipe a été sortie en huitièmes de finale, n'avait pas caché son désir de voir son équipe venir disputer le titre européen dans le "formidable outil" de Décines. De quoi alimenter le chambrage marseillais. La ferveur méridionale qui s'est emparée de la cité phocéenne depuis l'extraordinaire quart de finale retour contre Leipzig (5-2) se trouve ainsi galvanisée par la perspective de disputer une cinquième finale européenne, 25 ans après le titre en C1. Et de la disputer en France, dans le stade d'un de ses principaux rivaux.

C'est dans ce contexte qu'est né le chant de supporters à la mode de ces derniers jours. A la mi-temps du match entre Marseille et Leipzig, dans un stade Vélodrome bouillant, les supporters phocéens  lancent le fameux "Jean-Michel Aulas on va tout casser chez toi". Postées sur les réseaux sociaux, les vidéos de ce refrain essaiment depuis. Et les soutiens marseillais reprennent ce leitmotiv. "On a envie de tout casser chez Jean-Michel Aulas, lançait ainsi le président du Racing club toulonnais (rugby), Mourad Boudjelal. Parce qu'il le mérite bien". Et de préciser : "Tout casser en termes d'ambiance". De quoi s'attirer les foudres de Bruno Genesio, dans le camp d'en face. L'ex-joueur marseillais et international français, Benjamin Mendy, a renchéri dans la foulée. Toujours chouchou de la Cannebière, l'actuel joueur de Manchester City a posté une vidéo sur Twitter ou il reprend une partie du chant marseillais.

Sécurité renforcée

C'en était trop pour Jean-Michel Aulas, qui garde forcément en tête le souvenir des dégradations commises cette saison par les supporters du PSG qui avaient arraché des sièges du Parc OL. L'OL "a décidé dès à présent de saisir le Parquet du Tribunal de Grande Instance de Lyon d’une plainte pour provocation au délit de destructions, dégradations et détériorations volontaires, dangereuses pour les personnes", a annoncé le club, ce vendredi, par voie de communiqué. La veille au soir, après la qualification de son équipe, le président marseillais avait pour sa part tenu un discours rassurant. "Nos supporters iront (à Lyon, NdlR) avec enthousiasme, mais ce sera une fête", avait assuré Jacques-Henri Eyraud, soulignant le bon comportement des 1500 supporters marseillais présents à Salzbourg jeudi soir.

Plus tôt dans la semaine le groupe de supporters des South Winners avait annoncé qu'ils n'avaient "pas l’intention de toucher" au Parc OL tout en annonçant une "onde de choc qui va tout balayer". "Tout casser sportivement", comme l'a précisé Adil Rami jeudi soir. C'est ce que souhaiteront le 16 mai, tous les supporters français au dernier club tricolore engagé en coupe d'Europe. De son côté, le préfet du Rhône, Stéphane Bouillon, a annoncé un dispositif de sécurité renforcé, "multiplié par trois ou quatre  par rapport aux matchs habituels". Il a confirmé qu'aucune fan zone ne serait mise en place, contrairement à ce qui est prévu à Marseille. Enfin, pour faciliter l'encadrement, les 11.000 billets dévolus à la billetterie marseillaise seront réservés aux abonnés.

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