Chaque semaine, Lyon Capitale lance le débat sur un sujet de l'actualité sportive lyonnaise du moment. Un "pour ou contre" où nos journalistes du service des sports, à base d'arguments, évoquent sans langue de bois les questions qui cristallisent les discussions sur la toile. Ce jeudi, le cas de l'attaquant vedette de l'OL. Lisandro, caprice de star ?
OUI
Entre Rhône et Saône, impossible de toucher au "Dieu Licha". Depuis son arrivée en juillet 2009, l’attaquant argentin recueille les louanges des supporters et observateurs lyonnais. A juste titre d’ailleurs. Ses qualités intrinsèques de footballeur, ses buts importants et son inimitable détermination sur le terrain en ont rapidement fait le nouveau chouchou de Gerland, orphelin du départ de Juninho. Seulement, depuis le début de cette saison, Lisandro étonne. Boudeur, souvent hors de forme et blessé, le charismatique goleador de l’OL se situe loin de son niveau de la saison dernière. Et ses relations avec Claude Puel se sont détériorées. Actuellement à Lyon, tous les maux sont souvent attribués au manager général du club. A tort. Car quelque soit son avis sur l’ex-coach de Lille, l’Argentin doit tout donner pour le club qui l’emploie. Et depuis le mois d'août, cela ne saute pas aux yeux.
A.F.
NON
Sans un minimum d'esprit critique, je répondrais sûrement par la positive à cette interrogation. Car si on se fie seulement aux images télévisuelles montrant un Lisandro Lopez sans cesse en train de râler, ne serrant pas la main de son entraîneur, forcément, on verse dans la facilité d'un raisonnement simpliste : Licha fait sa diva ! Le buteur argentin est un redoutable compétiteur, prônant le beau jeu. Force est de constater que depuis qu’il est à Lyon, il est loin d’avoir trouvé chaussure à son pied. Il exprime à sa manière cette frustration engendrée par les résultats en dents de scie de son équipe. Malgré son statut de star, Lisandro, comme il l’a confié dans nos colonnes, est à des années lumières du joueur people, hautain, méprisant, etc. Lui au moins respecte son club, mouille le maillot et n’oublie jamais de se rendre disponible pour ses supporters. Un caprice de star ?
R.B.
NON! Bien sûr que NON! Avant tout ne pas serrer la main de son entraîneur ce n'est pas normal et c'est regrettable, surtout à notre époque où le bling bling et la polémique l'emportent sur le naturel et l'analyse... D'ailleurs quoi de plus naturel que d'être énervé lorsque l'on sort d'un match où tout peut arriver et où un grand joueur comme Lisandro peut tout renverser! A-t-on déjà oublié ce fameux 5-5 l'année dernière contre Marseille (je reviendrais sur eux à la fin d'ailleurs) où Licha fait chavirer Gerland en 5mins?! Je préfère un Lisandro avec du charisme (parfois trop quand il balance ses bras quand rien ne va au lieu de remuer ses collègues directement) qu'un Pjanic apathique malgré sa jeunesse! D'autres jeunes lyonnais ont certainement les dents longues et aimeraient tout donner sur le terrain, encore faut-il leur donner une chance...D'ailleurs demandez leur aux jeunes s'ils sont pas plus proche d'un Lisandro comme modèle de détermination? En tous cas moi, je me sens beaucoup plus proche de Licha devant ma télé mais bon les sensations sur le terrain tout le monde ne les a pas déjà ressenti...Dommage car ce sont souvent eux qui critiquent le plus!PS: ce débat relève d'une certaine éthique entre joueur et entraineur, et en parlant d'éthique, je voulais signaler que personne ne semble outré par la façon de faire de Marseille concernant Rod Fanni qui jouait hier contre l'OM justement! Les journalistes critiquent Aulas quand il veut acheter un joueur en France et là on dit rien...c'est dingue!
Vous vous posez toujours la question?!