Le 6 mars, à Gerland, il lui faudra cependant confirmer l'ascendant qu'il a pris sur l'AS Rome.
L'OL a fait le plus dur. En repartant du Stadio Olimpico avec un score nul et vierge, les Lyonnais ont pris l'ascendant sur l'AS Rome. Certes, les coachs Gérard Houllier et Luciano Spalletti assurent qu'à l'issue du match aller "c'est toujours du 50-50" entre les deux formations. Mais les statistiques disent tout autre chose. Le lendemain du match, le quotidien sportif L'Equipe soulignait, en effet, que toutes Coupes d'Europe confondues et depuis la saison 1970-1971, 68% des 474 équipes qui ont débuté par un 0-0 à l'extérieur se sont ensuite qualifiées. Ce ne sont que des chiffres mais, pris sur une période de trente cinq ans, ils mettent en perspective une vraie tendance. Un match retour joué à domicile pèse indéniablement de tout son poids dans la balance d'une confrontation européenne. Le 6 mars, le stade de Gerland aura donc une belle occasion de démontrer qu'il sait se muer en "douzième homme".
Ces données statistiques ne sont pas les seules à pouvoir donner confiance aux Lyonnais. A lui seul, le contenu du match aller est également riche d'enseignements positifs. Après une longue série noire en Ligue 1, à Rome, les hommes de Gérard Houllier ont d'abord confirmé qu'à défaut d'un fonds de jeu fulgurant comme celui qu'ils ont affiché l'automne dernier, ils ont retrouvé certaines de leurs valeurs collectives. Au premier rang desquelles se trouve l'esprit de combat. Bien placés, solidaires dans le harcèlement de leurs adversaires, les joueurs de l'OL n'ont laissé aucun espace. La Roma n'a ainsi jamais eu la possibilité de se montrer dangereuse dans le jeu. Seuls deux coups de pied arrêtés de Totti ont mis Coupet à rude épreuve. D'autre part, à l'extérieur, les Lyonnais ont tiré deux fois plus au but et ils ont cadré deux fois plus leurs frappes que les Romains... Enfin, à Gerland, les huit Giallorossi qui ont récolté un carton jaune auront forcément, à un moment ou à un autre, une forme de retenue dans les contacts, dans les duels qui pourrait, au final, s'avérer fatale à la Roma. En d'autres termes, même s'il n'a pas remporté son quatrième 1/8 de finale aller de la Ligue des champions à l'extérieur*, l'OL a quand même, semble-t-il, fait le plus dur à Rome. A l'issue de la rencontre, Gérard Houllier l'a d'ailleurs reconnu à demi mots : "Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai confiance".
* 2003-2004 : Real Sociedad - OL (0-1) ; 2004-2005 : Werder Brême - OL (0-3) ; 2005-2006 : PSV Eindhoven - OL (0-1).
Les 1/8 de finale
AS Rome - OL : 0-0
FC Barcelone - Liverpool : 1-2
Inter Milan - Valence : 2-2
FC Porto - Chelsea : 1-1
Retour : 6 mars 2007
Real Madrid - Bayern Munich : 3-2
Celtic Glasgow - Milan AC : 0-0
PSV Eindhoven - Arsenal : 1-0
Lille - Manchester United : 0-1
Retour : 7 mars 2007