Chaque semaine, Lyon Capitale lance le débat sur un sujet de l'actualité sportive lyonnaise du moment. Un "pour ou contre" où nos journalistes du service des sports, à base d'arguments, évoquent sans langue de bois les questions qui cristallisent les discussions sur la toile. Ce vendredi, la situation du Lyon Hockey Club et les possibilités d'accéder à la Division 1 cette saison. LHC, la bonne année ?
OUI
Sans tomber dans un optimisme exacerbé, le Lyon Hockey Club a toutes les cartes en main, cette saison, pour accéder à la Division 1. Tout autre résultat serait vécu comme un échec, même si les principaux acteurs du club s’en défendent. Engluée en Division 2 depuis 2006, la formation rhodanienne n’a plus de temps à perdre. Concrètement, le LHC a tout pour devenir un grand club : Un groupe homogène, un recrutement réussi, de la profondeur de banc, la présence de joueur aux cultures de hockey différentes (canadiens, suédois, lettons) des dirigeants compétents, d’importants actionnaires et moyens financiers, un bassin de population conséquent, une affluence à Charlemagne considérable. Même le manager de l’équipe de France, Patrick Francheterre, s’émeut de telles structures : “Lyon a des installations exceptionnelles pour un club de Division 2. Il est important que les grandes métropoles soient présentes au haut niveau pour garantir la promotion de notre sport“. Sébastien Berthet, président du club, ainsi que les supporters des Lions ne demandent que ça.
NON
Les hommes de Pascal Margerit ne sont-ils pas prêts trop tôt ? La bonne dynamique actuelle du LHC, aussi impressionnante soit-elle, peut vite s’essouffler en play-offs. Et au hockey comme dans n’importe quel autre sport, la compétition réelle ne commence qu’en mars. Les Lyonnais ont trop de souvenirs malheureux dans ces rencontres au couteau pour se gargariser trop vite. Lors des trois dernières saisons, les Rhodaniens avaient réalisé une très bonne première phase de poule (toujours premiers ou deuxièmes) sans parvenir à concrétiser par la suite. Méfiance donc. Surtout que si l’attaque carbure depuis le début de saison (sept buts en moyenne par match), certains joueurs ne font pas toujours les efforts nécessaires pour se replier. Cela peut se révéler préjudiciable par la suite. Et puis comme le souligne, aussi, fort justement le manager de l’équipe de France : “Vous pouvez avoir les meilleurs joueurs et les plus belles infrastructures, le match se gagne uniquement sur le terrain“. Au charbon les Gones.
A.F.