Lyon : le roller freestyle débarque à Gerland

La fureur du roller freestyle a gagné le skate park de Gerland, ce dimanche. Amateurs et professionnels se sont affrontés lors de rounds effrénés. Cascades et figures acrobatiques ont rythmé cette rencontre sportive de haut niveau.

Le Roller Lyon Open a réunit 110 participants au skate park de Gerland, dimanche 26 mars 2017.

© Amélie James
Le Roller Lyon Open a réunit 110 participants au skate park de Gerland, dimanche 26 mars 2017.

Gerland, 14 h. Les yeux de quelques dizaines de spectateurs sont rivés sur le skate park de Lyon. Plutôt timide depuis le début de la matinée, la foule ne cache plus son enthousiasme. Casqués et enserrés de protections, les meilleurs "riders" du monde entrent en piste. "Enfin", soupire-t-on dans le public. Avec pour seule arme leur paire de rollers, les 20 professionnels de la glisse vont tenter de donner le meilleur d'eux-mêmes.

Tour à tour, ils se lancent à l'assaut de la piste du skate park. Cascades, sauts et figures acrobatiques en tous genres s'enchaînent. Les chutes et les crashs font eux aussi partie du spectacle.

Lors du Lyon Roller Open, les riders ont enchaîné les figures acrobatiques.

© Amélie James
Lors du Lyon Roller Open, les riders ont enchaîné les figures acrobatiques.

Ce sport n'est autre que le "roller freestyle". Une discipline reconnue par la Fédération Française de Roller. Pour la deuxième année consécutive, Lyon accueille l'une des étapes les plus importantes du Championnat de France.

"Ce que j'aime, c'est la prise de risque"

Florian Petitcollin, champion du monde de skate cross est particulièrement attendu. Il y a 15 ans, ce Dijonnais chaussait sa première paire de rollers et s'essayait au roller freestyle : "Ce que j'aime dans cette discipline, c'est la prise de risque. Le fait de devoir repousser ses limites tout en faisant de choix réfléchis afin d'éviter les blessures".

Florian Petitcollin.

© Amélie James
Florian Petitcollin.

Depuis qu'il est devenu rider professionnel en 2012, il enchaîne les rencontres sportives aux quatre coins du monde. Pourtant, cette compétition à Lyon a une saveur particulière : "Lyon est une ville très accessible. Donc cela permet de tous nous retrouver et d'échanger entre passionnés".

Moniteur dans un club à Dijon, il a donc tenu à faire participer quelques uns de ses élèves à cet événement sportif. C'est le cas de Valentin, 18 ans, qui a ainsi pu concourir dans la catégorie amateur de la rencontre : "Je pratique le roller depuis 5 ans. Et avant d'être un sport, c'est avant tout une communauté. On est tous très proches et ce genre d'événements est particulièrement important".

Amateurs et professionnels se sont donc retrouvés, le temps d'une rencontre, avec une ambition commune : partager leur passion. Classés en 5 catégories distinctes, ils ont ainsi pu s'affronter lors de rounds effrenés.

Un sport qui se diversifie

Walid, 20 ans, est venu de Paris et s'est inscrit à la catégorie "amateur". Depuis 7 ans, l'étudiant s'essaye au roller freestyle. "Je me suis investi dans ce sport qui est dur mentalement à cause des blessures qui sont fréquentes. C'est un vrai défi et je m'investis pour y arriver". Celui qui rêve de devenir professionnel y croit dur comme fer. "J'ai quand même pas fait tout ça pour rien !", sourit-il.

Professionnels et amateurs se sont réunis lors du Lyon Roller Open, dimanche 26 mars 2017.

© Amélie James
Professionnels et amateurs se sont réunis lors du Lyon Roller Open, dimanche 26 mars 2017.

Pour la Roller School Lyon, club organisateur, le défi est relevé. "C'est un bel événement. Plus qu'une simple rencontre locale, c'est une compétition nationale", se félicite Quentin Clair, moniteur.

Reconnu par la Fédération en 1994, le roller freestyle s'est imposé comme le sport de glisse démocratique par excellence. Et peu à peu, la discipline tend à se professionnaliser. Ainsi, les compétitions nationales se multiplient et se diversifient. Depuis deux ans, les femmes peuvent désormais concourir dans des catégories distinctes. Elles restent cependant minoritaires. "La discipline commence à se répandre petit à petit. l faut laisser le temps faire bien les choses", souligne Armelle, 16 ans et venue de Marseille.

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