Maxime Gonalons évoque pour Lyon Capitale, le 106e derby entre l'OL et l'ASSE, prévu dimanche au stade de Gerland (14h, BeIN Sport et Canal +).
Lyon Capitale : En tant que Lyonnais, préparez-vous ce match d’une manière particulière ?
Maxime Gonalons : Non, je ne le prépare pas différemment. Ce qui change, c’est ce qui se passe autour. Mes amis, ma famille, les supporters, tout le monde me parle de cette rencontre. Quand on voit le parcours de Saint-Étienne en 2013, cela augure un bon derby. Cela ajoute du piment à ce rendez-vous. Je m’attends à un match costaud et il faudra répondre présent pour l’emporter.
Ce derby, c’est vraiment un match à part ?
Comme mes coéquipiers formés ici ou nés à Lyon, j’ai la fibre lyonnaise. J’ai disputé de nombreux derbys en équipe de jeunes. Cela nous tient à cœur de gagner contre Saint-Étienne. Je n'en ai pas perdu beaucoup donc j’espère vivement que ça sera le cas dimanche. On va tout faire pour s’imposer.
Qui a le plus à perdre dans ce derby : Sainté ou Lyon ?
Je ne sais pas. Je pense que ça sera un match très serré. À l’aller, ça n’avait pas tenu à grand-chose. Ce sont des matchs spéciaux, il faut saisir la moindre occasion pour faire la différence. Notre seul objectif, c’est de l’emporter !
Êtes-vous friand des petites phrases autour de ces derbys ? Avec l’arrivée des réseaux sociaux, on a le sentiment que certains joueurs sont sur la retenue par peur de se retrouver embarqués dans une polémique…
Les réseaux sociaux font partie de notre quotidien. Ça met du piment dans ce genre de match. Je suis adepte de ces petites phrases tant que ça reste "bon enfant". Personnellement, je reste naturel et je réponds aux questions sans calculer. Maintenant, parfois, ça ne sert à rien de trop parler avant car il faut répondre présent le jour du match.
Quel regard portez-vous sur cette équipe de l’ASSE ?
En 2013, Saint-Étienne est performant. Ils ont des joueurs de talent. C’est pour cela, comme je le disais précédemment, que je m’attends à un duel costaud et disputé. Ils ont remporté un trophée et restent sur une dynamique positive. Il va falloir répondre présent pour triompher face aux Verts.
Que vous inspire le succès de Saint-Étienne en Coupe de la Ligue ?
Cela fait bizarre, c’est la première fois que je vois Sainté remporter un titre. Il y avait un engouement impressionnant, j’ai même vu à la télévision des supporters pleurer… Mais bon, c’est normal, cela faisait 32 ans qu’ils n’avaient rien gagné. C’est motivant de les affronter après ce succès.
Jouer ce derby un dimanche à 14h, c’est problématique ou anecdotique ?
Programmer un derby à 14h, c’est un peu spécial. Après, on ne peut rien y faire, c’est la Ligue de football professionnel (LFP) qui a tranché. Ce dimanche à 14h, il faudra être prêt et réveillé… L’heure ne sera pas à la sieste (sourire). Même si on n’aime pas ce type d’horaire, on n’aura pas le choix, il faudra aller au combat.
Les médias nationaux aiment bien s’enflammer pour le "classico" PSG/OM alors que pour nous, médias lyonnais, il n’y a qu'un seul derby en France, c’est Lyon/Saint-Étienne. Êtes-vous d’accord ?
Oui, vous avez entièrement raison. OL/ASSE, c’est le derby de la Ligue 1. Le match Paris/Marseille, ce n’est pas la même chose. Lyon et Sainté sont deux villes assez proches et si différentes. Pour nos supporters, il faut tout faire pour gagner dimanche.
À Lyon, on sent qu’il y a une véritable culture derby. C’est quelque chose d’imprégné à tous les étages du club…
Déjà ici, il y a la culture de la gagne. Les jeunes du centre, on connaît ces derbys, surtout que ces dernières années, on n'a pas beaucoup perdu face à l’ASSE. Ce match a une importance pour les éducateurs du club et les dirigeants. Puis, cela touche notre fierté de Lyonnais : on n’a pas le droit de se rater !
À l’occasion de ce derby, avez-vous l’impression de représenter, au-delà des fans de football, la ville de Lyon ?
Clairement. En ville, ces derniers jours, tout le monde me parle de cette rencontre. C’est le match de l’année, celui que tu dois absolument remporter.
Pour finir, un jour, serait-il envisageable pour vous de jouer à Saint-Étienne ?
Une petite question embêtante pour la route (rires). Non, je ne l’envisage pas. Si un jour, je dois quitter Lyon, ça sera pour l’étranger.